Nom de votre personnage: Andreï Sanner
Sexe : Masculin
Age : 25 ans
Taille : 1m 80
Poids : 75 kg
Classe : Ensorceleur pur
Alignement : Chaotique Bon
Race : Humain
Compagnon animal : Un dragon fée nommé Styr
Caractéristiques au niveau 1:
Force: 10
Constitution: 10
Dextérité: 10
Sagesse: 10
Intelligence: 14
Charisme: 18
Tous les points acquis toutes les tranches de 4 niveaux iront en Charisme.
Description physique :
Svelte, sans grande aptitude physique, il se distingue surtout par sa beauté et son charme. Yeux verts dans lesquels ses interlocuteurs se perdent souvent. Cheveux blonds lisses et propres. Nez aquilin. Des lèvres fines avec un éternel demi-sourire. Une voix de ténor riche et suave. Très propre sur lui, il sent bon.
Caractère :
Souriant la plupart du temps, il est d’humeur enjouée. Boy scout dans l’âme, il est toujours prêt à aider ceux qui sont en difficulté. Cependant c’est un grand paresseux. Il fuit l’effort physique si celui-ci devient trop important. Il s’aide de ses capacités magiques pour mener à bien la moindre de ses tâches. Ouvert et amical. Il se sert de son charme pour se faire accepter par les autres et pour leur faire effectuer les actions qu’il n’est pas en mesure d’effectuer lui-même.
Histoire:
Un moment de nostalgie… Une réminiscence du passé…
« Jusqu’où puis-je remonter dans mes souvenirs ? Quels sont ceux que ma mémoire a sélectionnés au détriment de ceux qui n’ont pas été conservés ? »
Assis dans un canapé très confortable face au foyer de l’auberge. Andreï se laissa paresseusement aller à la douce torpeur induite par la chaleur agréable qui se diffusait dans ses membres. Il ressenti la pointe d’amusement moqueur que ressentait Styr à son endroit par le biais de leur lien télépathique.
*Qu’il y a-t-il petit frère ?*
*Je constate que tu te vautres avec une grâce consommée…*
Andreï sourit paresseusement et envoya dans une vague télépathique affectueuse :
*Tu es jaloux voilà tout*
Styr vint se poser près de lui et se roula en boule devant le feu et répondit dans le même esprit.
*Comment pourrais-je être jaloux d’une créature aussi pataude ?*
Le jeune homme sourit à nouveau. Ses joutes verbales avec Styr étaient l’un des bonheurs de son existence. Chacun ayant conscience du plaisir que l’autre y prenait. Cela décuplait leurs inventivités respectives, chacun tentant d’avoir le dernier mot.
Andreï se pencha et commença à gratouiller Styr dans le cou. Il savait exactement comment et où le faire. Cela lui fut confirmé par la vague de bien-être et de contentement qu’il perçut au travers du lien qui l’unissait à son familier. Styr ronronnait comme un gros chat.
*Peut-être pour cette raison par exemple…*
*C’est tout à fait déloyal* répondit l’intéressé avec une fausse indignation qui ne trompait aucun des deux.
Sentant son compagnon céder au sommeil Andreï se replongea dans ses pensées.
Il était adolescent, il avait 15 ans. Et il courait afin d’éviter cette brute de Paul. Pourquoi donc fallait-il toujours que Paul s’en prenne à lui ? Ce n’était tout de même pas de sa faute si Gwendoline la jeune sœur de Paul était éprise de lui. Depuis qu’il était enfant, Andreï avait cette faculté de plaire, de charmer sans le vouloir ceux qui entraient en contact avec lui. Cependant le grand Paul, âgé de 4 ans de plus que lui, semblait insensible à ce charme. Cela avait commencé aux 13 ans d’Andreï quand Gwendoline, alors âgée de 14 ans, avait jeté publiquement son dévolu sur lui. Les adultes en avaient ri. Andreï était élevé par sa mère alors que son père sous-officier guerroyait sous le commandement du roi près de la frontière depuis 5 bonnes années. Gwendoline était la fille des plus riches marchands de la ville. Une telle union n’était pas envisageable. Les adultes avaient laissé courir ce qu’ils jugeaient comme une amourette de passage. Mais Paul n’avait pas oublié lui. Devant Gwendoline il ne disait rien. Mais quand elle n’était plus là…
Par la force de l’habitude, Andreï connaissait tous les recoins de la ville. Quand on doit fuir quotidiennement face à une bande de malabars, connaitre de nouvelles échappatoires permet d’éviter de se faire rouer de coups. En plus d’éviter de devoir prétendre par la suite avoir trébuché sur un cochon sauvage ou ne pas avoir vu que l’encadrement de la porte était si bas. Les adolescents sont tellement maladroits…
Cette fois-ci cependant, c’était différent. Gwendoline était une jeune fille qui avait de la suite dans les idées. Elle était très jolie et sa silhouette faisait se retourner plus d’un homme dans la rue. Andreï arrivait à un âge où ce genre de choses ne laisse plus indifférent. Gwendoline avait poussé son avantage et ils avaient fait des choses de leur âge…
Mais, aujourd’hui, Paul les avait surpris et ivre de rage il s’était élancé vers Andreï pour lui faire payer l’outrage. A présent il courait lame sortie derrière Andrei qui fuyait pour sauver sa vie. Or si l’amour donne des ailes, la peur les utilise. Ainsi Andreï fuyait comme le vent. Cependant que Paul porté par sa rage chargeait comme un taureau sauvage.
Or il semble que la rage soit un moteur plus puissant que la peur puisque Paul gagnait peu à peu du terrain sur Andreï. Au moment où il allait se faire attraper, puis certainement poignarder, il avait senti une force jaillir du plus profond de son être. Cette énergie l’avait rempli entièrement. Au moment où il avait cru qu’elle allait déborder en le faisant exploser, des mots étranges étaient sortis de sa bouche tandis qu’instinctivement il exécutait une sorte de chorégraphie. Ses jambes avaient commencé à bouger de plus en plus vite sans aucun effort. Et il avait laissé Paul tout ébahi loin derrière lui. Bien que cela lui eût sauvé la vie, Andreï fut tout aussi stupéfait de sa nouvelle vélocité que son vieil ennemi. Quand la nuit fut tombée, il s’apprêta à rentrer au logis. Prudent comme à son habitude il observa les alentours pour déjouer un éventuel guet-apens. Bien lui en pris : un rayon de lune révéla au jeune homme qu’un individu se cachait parmi les ombres, sûrement dans le sombre dessein de lui ôter la vie.
Dans un serrement de cœur il comprit que jamais plus il ne pourrait rentrer chez lui. Il fit donc ses adieux à sa mère par écrit. Puis s’en fut sur le chemin de terre battue.
Un peu à l’écart de la ville il tomba sur une troupe de spectacle itinérante. Il se fit rapidement accepter grâce à un plaidoyer charmant. Il vécu ainsi à leurs côtés pendant quelques mois. Sa capacité innée à captiver l’attention fut utilisée lors des représentations. Seulement l’histoire a une fâcheuse manie à se répéter… Un jeune homme, beau, intelligent et charmant. Eduqué par une femme à avoir des manières irréprochables. Une politesse et une galanterie à toutes épreuves…
Certaines jeunes filles de la troupe le regardaient avec convoitise. Qui aurait pu le leur reprocher ? Elles se mirent même d’accord entre elles pour se le partager. Il passa des moments harassants au milieu de ces corps complaisants. Cependant rien ne reste secret bien longtemps. La jalousie est un sentiment très puissant et récurrent, malheureusement pour ce pauvre Andreï. Ainsi il apprit lors d’une nuit que certains jeunes hommes de la troupe en voulaient à sa vie. Leur projet était de l’égorger puis d’abandonner son corps dans la forêt où il serait vite dévoré. En jeune homme intelligent il apparu rapidement à Andreï qu’il était temps pour lui de quitter ces lieux pour d’autres plus accueillants. Il s’enfonça alors dans les bois pour s’éloigner de ceux qui le jalousaient. Cependant dans sa précipitation il n’avait pris avec lui aucune provision. Ne connaissant rien à l’art de la chasse il ne fallut que quelques jours pour que la faim le terrasse. Affaibli par son errance il perdit connaissance.
L’histoire aurait pu s’arrêter là mais ce ne fut pas le cas. En effet, peu après son entrée dans la forêt, il avait été filé par un dragon-fée dont il avait excité l’intérêt. Il le suivait en l’observant à la dérobée. Quand l’adolescent tomba inconscient, il s’éloigna à tire-d’aile en direction de son paternel. Son géniteur étant lié à un vieil elfe ensorceleur, un sauvetage pourrait être organisé dans l’heure. C’est ainsi qu’Andreï se réveilla dans des draps.
Intrigué par l’intérêt que portait le jeune dragon-fée à Andreï le vieil elfe comprit que l’adolescent n’était pas n’importe qui. Ne croyant pas au hasard il supputa qu’Andreï lui avait été envoyé pour être son étudiant dans l’Art. Il questionna donc subtilement et méthodiquement l’adolescent sur sa vie passée. Puis il proposa de l’héberger en échange de faire les corvées. Andreï qui n’avait rien de mieux à faire et qui se sentait redevable envers son sauveur accepta le marché. Ainsi donc Andreï retrouva un foyer et une personne sur laquelle il pouvait compter. Les jours passaient et le vieil elfe continuait de s’informer sur Andreï et particulièrement sur sa moralité par des questions détournées. Satisfait de ce qu’il entendit il résolu d’en faire son apprenti. Il avait eu le malheur d’expérimenter à quel point un nouvel ensorceleur a désespérément besoin d’un tuteur pour progresser sans heurts.
De son côté Andreï était émerveillé par tout ce qui l’entourait. Il comprenait qu’il vivait un tournant dans sa vie. En commençant par ce jeune dragon-fée qui ne cessait de l’observer. Ils passaient des heures à se scruter mutuellement ne se quittant que très rarement. Andreï avait l’impression d’avoir retrouvé un frère caché qui serait revenu à la maison. Il commença à faire des rêves étranges où ils se parlaient sans que cela ne le dérange. Quand Andreï s’en ouvrit à l’elfe celui-ci comprit que ces discussions oniriques étaient les premiers jalons de la construction d’un lien télépathique. Comprenant qu’il en était grand temps, il se mit en devoir d’enseigner l’adolescent sur sa nature et ses affinités avec l’Art.
Andreï passa ainsi cinq années stimulantes d’apprentissage dans cette forêt. L’elfe apprit à Andreï le draconique, langue de base de la magie et des dragons. Andreï apprenait rapidement, en partie grâce à son lien télépathique, qui s’était définitivement forgé avec le jeune dragon-fée, qui se nommait Styr. Styr lui enseigna également le langage sylvestre tandis que de son côté Andreï lui enseignait le commun. Chacun progressait rapidement dans une saine émulation sous le regard bienveillant du vieil ensorceleur et de son familier. Mais les leçons ne s’arrêtaient pas à la magie et aux méthodes pour la contrôler et la laisser s’exprimer. Il y avait également des leçons de philosophie, d’histoire, de rhétorique, de diplomatie, de théologie, de biologie, et encore bien d’autres matières où le vieil elfe était érudit. Au fil du temps l’adolescent devint un jeune homme. Puis arriva un moment où l’elfe lui déclara qu’il connaissait toutes les bases de la magie et qu’il ne pouvait rien lui enseigner de plus. En effet les ensorceleurs ont chacun un potentiel magique en eux qui ne peut s’exprimer que selon leur sensibilité personnelle. Or cette sensibilité ne s’enseigne pas : elle s’acquière au fil du temps et des expériences. Seules les méthodes pour maîtriser la puissance magique qui habite un ensorceleur peuvent lui être enseignées. L’elfe dit donc à son disciple qu’il était temps que ce dernier aille par le vaste monde à la recherche de cette sensibilité. Le vieil ensorceleur ne pourrait pas l’accompagner dans ce périple car il serait un élément perturbateur. Mais Andreï ne devait pas se désoler de cet état de fait car ils se reverraient dans d’autres contrées.
Ainsi Andreï s’en fut accompagné de Styr. Il voyagea beaucoup, rencontra des personnalités très diverses avec lesquelles il échangea. Il perfectionna sa maîtrise de l’Art au gré de ses expériences. Puis au bout de quelques années il entendit parler d’une certaine contrée nommée Everneige. Il embarqua donc dans un navire vers cette nouvelle destination où il continuerait de se construire…