Les gardiens du Réve

Citation :: LES HOMMES CREUX
Nous sommes les hommes creux
Les hommes empaillés
Cherchant appui ensemble
La tête pleine de bourre. Hélas !
Nos voix desséchées, quand
Nous chuchotons ensemble
Sont sourdes, sont inanes
Comme le souffle du vent parmi le chaume sec
Comme le trottis des rats sur les tessons brisés
Dans notre cave sèche.
Silhouette sans forme, ombre décolorée,
Geste sans mouvement, force paralysée ;
Ceux qui s’en furent
Le regard droit, vers l’autre royaume de la mort
Gardent mémoire de nous – s’ils en gardent – non pas
Comme de violentes âmes perdues, mais seulement
Comme d’hommes creux
D’hommes empaillés.
II
Les yeux que je n’ose pas rencontrer dans les rêves
Au royaume de rêve de la mort
Eux, n’apparaissent pas:
Là, les yeux sont
Du soleil sur un fût de colonne brisé
Là, un arbre se balance
Et les voix sont
Dans le vent qui chante
Plus lointaines, plus solennelles
Qu’une étoile pâlissante.
Que je ne sois pas plus proche
Au royaume de rêve de la mort
Qu’encore je porte
Pareils francs déguisements: robe de rat,
Peau de corbeau, bâtons en croix
Dans un champ
Me comportant selon le vent
Pas plus proche -
Pas cette rencontre finale
Au royaume crépusculaire.
"L'apocalypse maintenant - Colonel Kurtz - "

Le duc Karl Von Papheim referme de manière sèche le recueille de poèmes
Il s'affale lentement sur le trône comme vidé par les sombre chimères qui sapent sont esprit.
Son regard alors se perd dans le vide pour un temps incertain. Revenant de là il se prend a vagabonder dans l'espace qui s'offre à lui ; La grande salle.
Devant lui les chevaliers attendent silencieux. Il les détaille scrupuleusement un à un en laissant reposer son menton sur son poing.
Depuis deux jours nul n'a quitté la pièce. Leur hygiène et apparence lui fait penser au début d'une campagne, ce qui n'a pas pour effet de lui déplaire et lui fait même afficher un léger sourire.

C'est celui que l'on surnomme le "Krieghund" qui rompt le silence.
Mon seigneur il ne viendra plus ! Pourquoi attendre ? C'est risible que savons nous de lui ?
il soupire et reprend. Passons outre ce folklore mon Duc commençons, vous êtes suffisamment légitime.
Attendant une réponse, tendu de tout son corps, il questionne des yeux l'assemble des chevaliers qui reste silencieux puis le Duc.

Von Papheim se redresse sur son trône pour répond d'une voix calme et posée.
- Ulric patience, tout viens à point à qui sait attendre.
Je ne passerai pas outre, c'est la loi, je ne parjurai pas. Nous avons besoin de l'alchimiste du rêve et l'arpenteur fera l'affaire.

- (Ulric) Mais mon prince, nous ne sommes même plus assez. Trop on disparu ou sont mort.
Ou trouverons nous cette valeur perdu ? Ici ?! A Embria , cette ville de porcs ?!

- (le Duc ) Nous rétablirons le nombre!
La valeur et le devoir existe ailleurs que quand dans cette pièce!
Il fronce d'un coup les sourcils et reste comme entre sa pensé et la réalité .
Il reprend. Trouvez Viggo j'ai le sentiment qu'il est de retour.

Les chevaliers se regardent les uns les autre interloqués.

Un chevalier aux couleurs sombres et au poing clouté Hans Von Cluk, murmure à l'oreille de son comparse Ribbentrop.
Le Duc nous emmène vers une tragédie, il n'a plus sa tête.
Viggo est mort il y a bien longtemps, j'étais là avec lui dans le cauchemar je l'ai vu de mes yeux. C'est la fin pour nous et d'une pitoyable manière.

Citation :: Le duc s’avance vers les chevaliers qui se tiennent face a lui.
Puis il entame son discoure.

Vous avez été choisis parce que vous passez pour justes et loyaux à mes yeux.
Il y a en vous une force d’ordre divin enfoui dans l’arbitraire et la violence. Grâce à elle vous pourrez établir un nouveau pouvoir, un pouvoir qui ne sera plus au service de l’homme qui le détient, mais au service de cette terre, et qui fera plier les rois eux même, quels que soient ses vertus et ses vices.

Vous êtes à présent les membres périssables d’un corps mystique éternel.
Et ce corps fécondera la terre dans la violence et la rage. Il vous faudra labourer cette terre avec le glaive, mettre dans la riche plaie la semence de votre âme et l’arroser de votre sang. Vous ferez cela dans une double nuit, ayant à combattre à la fois l’obscurité du rêve et vos ténèbres intérieures.

Vous êtes des instruments de mort ,et je ferai de vous des instruments d’éternité. Vous êtes la nuit, et vous serez un jour sans fin. Vous êtes le tumulte, et vous serez la loi. Vous êtes le vide et vous serez le sens du monde et sa conscience. Vous êtes l’âge de fer, et vous préparerez la venue d’un âge d’or.
Vous serez tout cela parce que dès a présent, vous êtes l’ordre de Lomidar.

Mon nom à mille ans
Mille années se consument sur mes armoiries
Un millénaire d éternité pour Lomidar
L’éternité d’une pensée fragile
L’ éternité d’une conscience parfaite
Everneige c’est nous , nous sommes Lomidar

Tous les chevaliers gonflé d’orgueil comme un homme reprennent en cœur
Vive le duc ! Vive Lomidar ! Everneige éternel !