|
| Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les drees sans oser le demander... | |
| | Auteur | Message |
---|
Le Mamba Noir Administratrice/Animatrice/Mappeuse/Gestion des conflits
Nombre de messages : 336 Localisation : Quelque part dans l'univers... Date d'inscription : 25/12/2009
| Sujet: Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les drees sans oser le demander... Mer 20 Jan - 17:07 | |
| Iree, journal d'une future impératrice
La faim, toujours la faim... Et la fuite... Celle de cet ennui mortel que je ressens depuis des siècles et qui a emporté tant des miens. Je cherche sans fin ce qui me rendra à nouveau vivante, telle que j'étais autrefois, lorsque la vie avait encore de la saveur.
Le danger, le frisson de la peur... Je n'ai jamais pu résister à l'appel des ténèbres... Jamais ! Derrière ce sourire, l'ombre rôde, chaque jour plus grande. Je ne peux renier mes origines, ni ce que je suis au plus profond de moi-même : un prédateur !
Parfois, la grâce me touche au détour d'une rencontre. Mais la faim me dévore, toujours plus envahissante et je me sers dans ce vivier si tentant, ces êtres de passage que j'enroule dans les filets de mon désir carnassier. Je les dévore, toujours plus, sans pudeur, le corps tel un appât ultime. Leurs parfums, le goût de leur peau, la douceur de cette chair dont j'abuse immoralement, la douleur qui m'est si délicieuse, mmmhhh...
Et lui... Ce démon flamboyant qui attise toutes la synthèse de mes gourmandises les plus viles... Terrible, majestueux, fascinant et cruel. Tout ce que j'adore. Peut-être est-il ma rédemption...
Quand aux autres... Je n'ai jamais pu résister à un bon cru... Surtout lorsqu'il a un petit goût d'interdit.
Tiens, me voilà arrivée. Le caillou volant est rempli d'endroits charmants. Je sens l'odeur du chaos et du sang. J'ai croisé bon nombre de créatures peu scrupuleuses et leur odeur délicieuse m'a enivrée plus que de raison. Peut-être vais-je me faire un petit nid douillet au sein de cet univers miniature, qui sait ! | |
| | | Le Mamba Noir Administratrice/Animatrice/Mappeuse/Gestion des conflits
Nombre de messages : 336 Localisation : Quelque part dans l'univers... Date d'inscription : 25/12/2009
| Sujet: Réponse Mer 20 Jan - 17:32 | |
| Il y a fort, fort longtemps...Dans le palais de cristal noir, des milliers de chandelles se reflétaient sur les murs prismatiques. Un orchestre réunissant les meilleurs bardes jouait un air enjoué. Des centaines d'invités en tenue de bal faisaient un brouhaha qui couvrait la mélodie joyeuse. Du haut de l'immense escalier, quatre silhouettes observaient ce petit monde d'un air impassible. De loin, on aurait pu dire quatre statues à la beauté troublante, chacune d'entre elles possédant un charme particulier. L'une d'elles, une femme sculpturale, à l'allure paradoxale, à la fois martiale et altière, plongeait son regard rouge sang sur le flot de personne. Sa robe blanche et translucide semblait cousue à même sa chair. La complexité de la trame en faisait une véritable oeuvre d'art. De longs fils de soie recouverts de minuscules diamants couvraient ses épaules par endroits. Son buste était enserré dans une guépière si légère qu'elle parraissait faite d'air. Le dos révélait une échancrure particulièrement vertigineuse, laissant entrevoir l'orée de son fessier. Les reste du tissu fragile tombant comme une rivière moirée le long de ses longues jambes à la peau laiteuse. Ses longs cheveux de neige cachaient en partie ce déluge de provocation. En bas de la salle, un regard fixait attentivement le Général des armées de sa Majesté. On ne pouvait rester indifférent après avoir croisé son chemin, il le savait, mais la réalité depassait ses espérances. L'observateur murmura son nom silencieusement : Iree. L'une des quatres femmes déploya d'immenses ailes noire de jais d'un coup sec et sonnore, le bruit faisant tourner toutes les têtes. Un silence pesant figea l'espace et le temps dans l'immense hall du palais, l'horchestre cessant de jouer : tous retennaient leur souffle. Se déplaçant avec une grace proche de celle des anges, l'Impératrice s'avança, ses escarpins précieux foulant les marches lentement. A sa suite, la "Conteuse" et la créature ailée suivaient. Le Général terminait la marche, chacun retennant sa respiration devant ce spectacle imposant. Avant que la dernière marche ne soit foulée, tout les nobles mirent un genoux à terre, s'inclinant respectueusement. Le regard de l'Impératrice se posa un instant sur cette foule bigarée, ses prunelles d'azur à la lueur carnassière perçant ce petit monde avec un esprit froid et calculateur. Seul son sourire parraissait faire oublier qui elle était. D'un geste lent, elle dessina des volutes complexes dans l'air. Les millers de chandelles semblèrent s'éteindre un instant, puis une lumière éclatante jaillit en millier de rayons pour innonder la salle d'une lueur éblouissante. _ Que la fête commence ! La voix était douce, mais ferme. Le ton impérieux. Le plafond du palais s'ouvrit vers le ciel étoilé, comme une fleur qui éclot, et un vol de dragon d'or passa dans une pluie d'étoiles. Le tonnerre gronda et une explosion de feu d'artifice fit blanchir le ciel. La musique démarra comme un appel à la liesse, merveilleuse, entraînante ; les violons se déchaînant avec passion. Accompagnée de ses Dames, l'Impératrice commença à ouvrir le bal. Quatre cavaliers de haute naissance leur donnant le bras. Ce n'est que lorsque le reste des invités se mirent à danser, qu'Iree quitta discrètement cette débauche de luxe pour se diriger vers les jardins du palais. Un peu plus loin, son admirateur secret suivait... De nos jours...Assise sur un fauteuil confortable, se massant les tempes, Iree essayait de se détendre un peu. Cela faisait du bien de retrouver le Manoir Drakke. En arrivant, Thorondor, son valet de chambre, l'avait délesté de sa lourde armure de Parade. L'Impératrice devait lui donner de nouvelles directives. Elle ne pouvait échapper à son devoir. Les coudes sur son bureau en bois rouge, elle se tenait la tête, pensive. Une coupe de vin elfique la narguait. Mais elle n'avait pas le goût à la dégustation ce soir. Trop d'affaires importantes en cours. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'elle réunissait le métal précieux dans un coffret orné de pierres précieuses. Les ordres étaient précis : il fallait agir afin de protéger la cité. Elle savait la conséquence de ses actes. Cela ne l'inquiétait pas. Il y avait aussi une autre mission à remplir, plus obscure, moins noble. Elle avait sourit lorsqu'elle l'avait avertie de son projet. Son Impératrice était vraiment délicieuse. Elle aurait donné sa vie sans hésiter une seule seconde pour elle. Elle ferma sur son regard ses longs cils blancs. Elle pouvait encore sentir la douceur de sa main sur son visage. Son parfum imprégnait encore sa peau. La fleur pourpre dont il en était l'essence l'enivrait. Oui, sa vie n'était rien pour celle qui menait son peuple avec art. Un autre visage apparut, différent, lui aussi ancien. Elle ne pu retenir un sourire machiavélique. De vieux souvenirs remontèrent à la surface. Des souvenirs cruels, douloureux, tout ce qu'elle chérissait. Son regard se tourna sur l'âtre où un feu joyeux crépitait. Thorondor vint déposer un plateau avec du raisin rouge et croquant près d'elle. Le valet dévisagea sa maîtresse. Elle avait maigri. Il s'en inquiéta. Mais Iree lui demanda de prendre congé. Elle aimait profondément son majordome. Mais elle ne voulait pas l'inquiéter. Elle savait que quelque chose la rongeait depuis plusieurs siècles déjà. Elle n'avait pas peur de cela. Elle craignait juste que cela l'empêche un jour de mener à bien les projets de sa régente. Cela avait commencé il y avait tellement longtemps ! Une fois de plus, elle passa sa main sur son front, lasse. Elle ne pouvait rester qu'une journée dans son fief. Une seule. Le lendemain, il lui faudrait retourner sur cet autre terre par la voix des airs. Là-bas, l'attendait un destin qui lui serait peut-être fatal, mais défier la mort était un piment dont elle avait du mal à se passer. Elle se leva lentement, la soie de sa robe d'intérieur rouge sang se noya sur le sol recouvert de tapis précieux. Elle traversa l'immense chambre d'un pas félin, puis monta les quatre marches qui menaient à l'imposant lit à baldaquin entièrement sculpté dans du cristal. Sa vue se brouilla un instant, une douleur lancinante lui vrillant le cerveau. L'espace d'un instant, le monde vacilla autour d'elle, puis de fut le noir. | |
| | | Le Mamba Noir Administratrice/Animatrice/Mappeuse/Gestion des conflits
Nombre de messages : 336 Localisation : Quelque part dans l'univers... Date d'inscription : 25/12/2009
| Sujet: Réponse Mer 20 Jan - 17:39 | |
| A la pâleur de la nuit...
Admirant l'astre à la peau pâle, Iree savourait la pluie tiède qui coulait le long de son corps, cachée par d'immenses Véroas au feuillage rouge sang.
Sa robe, alourdie par l'eau, moulait son corps affolant comme une seconde peau. Ses longs cheveux étaient ramenés en arrière, des mèches folles entrelacées au hasard de ses doigts.
Il s'approcha doucement, puis ses mains vinrent explorer ce corps qui était devenu son écrin depuis plusieurs nuits.
Elle posa sa tête contre son épaule, profitant de ce moment, loin de toutes les contraintes auxquelles elle devait faire face. Quelques notes de musique leur parvenaient, mais suffisamment lointaines pour ne pas rompre le charme de cet instant.
Ses lèvres vinrent effleurer son cou, la faisant frémir dans un doux soupir. Deux silhouettes spectrales dans la nuit éternelle. Puis un bruit vint rompre le charme. Il disparu en un instant alors que déboucha d'un buisson épais un des hommes de la garde personnelle de l'Impératrice.
- Sa Majesté vous demande, Général. Elle vous attend dans le petit boudoir.
- Bien, vous pouvez disposer.
L'homme s'en alla aussitôt, la laissant remettre un peu d'ordre dans sa tenue. D'un murmure, elle fut entourée d'une bulle protectrice, de légers mouvements de ses longs doigts fins dessinant des volutes dans l'air enivrèrent la magie qui lui répondit. En quelques secondes, sa robe avait repris sa tenue parfaite, sa chevelure de neige fluide et sèche courant le long de ses reins à nu.
Ses pas la faisaient glisser vers les lumières du Palais, mais ses pensées étaient ailleurs. Elle posa ses doigts sur ses lèvres, comme pour retenir un baiser invisible, soupira, puis le chassa. Le temps n'était plus à la bagatelle...
De nos jours...
Revêtue de son armure officielle, Iree se dirigeait vers le Palais de cette terre volante. Bien au chaud dans sa besace, un coffret précieux trônait. Les ordres avaient été donnés la veille, alors qu'elle était revenue une fois de plus dans sa chambre du Renard Rouge.
Elle traversa le magnifique jardin où elle était venue tant de fois jeter des pièces dans la fontaine au mille voeux. Puis son regard se posa sur l'édifice à l'architecture imposante. Elle prit une inspiration et poussa les portes immenses.
Un garde vint l'aborder, faisant son office. Sa voix résonna dans la pièce aux murs de pierre, profonde et chaleureuse, comme à l'ordinaire.
- Je suis Iree Drakke, je viens demander audience auprès de l'Hypogriffe en tant qu'Ambassadrice de la Régente de la Cité de Wilparell.
Le Garde la toisa, puis il lui dit de patienter, avant d'aller informer qui de droit. Elle remit une mèche rebelle en place. Il ne lui restait plus qu'à attendre...
Voilà... Le coffret est entre de bonnes mains... J'ai accompli mon devoir, comme d'habitude... J'espère simplement que cela retarera l'inévitable. Au moins, cela laisse un peu de temps à la découverte d'une solution moins chaotique...
Il est temps que je prenne un peu de repos. Ca devient de pire en pire. Elle m'a demandé d'être forte... Elle sait que je n'ai jamais failli... Pas même lorsque tout semblait vouloir me mener à ma perte. Elle a aussi compris ma décision. Les autres ont été avertis. Vassilissa n'est plus très loin, je le sens... Mais aurai-je le temps de la voir ? Cela devient urgent... | |
| | | Le Mamba Noir Administratrice/Animatrice/Mappeuse/Gestion des conflits
Nombre de messages : 336 Localisation : Quelque part dans l'univers... Date d'inscription : 25/12/2009
| Sujet: Réponse Mer 20 Jan - 17:42 | |
| Sombre est la nuit...
Je suis partie. J'aimerai que la douleur cesse, mais autant espérer que les étoiles quittent la voûte céleste : tout est vain ! Ce qui m'attend n'a rien de glorieux. Même si certains penseront le contraire... J'aimerai fermer les yeux et me réveiller dans ma chambre, regarder par le balcon et admirer une dernière fois la Cité. J'aimerai sentir encore sa peau contre la mienne... Ce sentiment que je ne croyais plus étreindre en mon coeur... Plus jamais... Tous ces visages qui vont me hanter... Ces souvenirs qui seront ma seule compagnie dans le silence qui m'attend... J'espère que cela sera rapide... Je sens cette chose en moi qui me dévore chaque jour un peu plus... Elle tend vers sa liberté, mais je ne laisserai pas faire... Le prix fut trop lourd à payer la première fois... C'était il y a si longtemps... Un souvenir noir de cette existence. Je me sens si fatiguée... Je ne veux que revoir encore et encore son visage, ressentir sa présence en moi, son parfum, entendre ses mots... Si doux... Tellement loin de ce que nous sommes, finalement... Des prédateurs... De simples prédateurs... Il faut que j'oublie la douleur... Affronter... Cela en a-t-il été autrement durant ces millénaires ? Mais cette fois, je crève de trouille... Et si il n'y avait plus d'espoir ? | |
| | | Le Mamba Noir Administratrice/Animatrice/Mappeuse/Gestion des conflits
Nombre de messages : 336 Localisation : Quelque part dans l'univers... Date d'inscription : 25/12/2009
| Sujet: Réponse Mer 20 Jan - 17:44 | |
| Comme le temps passe...
Je regarde les éléments qui se déchaînent autour de moi. La violence du vent, la pluie qui frappe fort contre ma peau, les éclairs dans le ciel : je ressens et les pensées affluent...
Nos enfants sont à l'abri à Wilparell. Je songe à repartir. Je songe à retrouver ma cité si belle, loin des tourments que j'ai en partie semée. Légion est définitivement hors d'état de nuire. Sin m'a encore sauvé et j'ai enfin compris ce qu'il était réellement. La vie continue de couler en moi, vorace.
Sin... Je ne peux m'empêcher de sourire. Quel couple nous formons... Deux volcans en fusion... La passion dévorante et pourtant... Au délà de ça, bien plus... Comment cela est-il possible ? Je pensais que l'ennui finirait par me tuer... Et puis... C'est drôle, encore une fois, elle me réserve une surprise et voilà que je sombre devant une créature sauvage, hors de contrôle... Je me demande encore à présent comment il a pu s'enticher de moi. Il connait mon âme... Il aurait du fuir...
Je regarde une nouvelle fois le chaos autour de moi. Tout s'embrase. Le ciel est vivant. J'aime ce temps, comme j'aime un paradoxe. Mon époux... Mon autre... Nous aurions pu être du même sang lui et moi... Même si je refoule ce qu'il n'hésite pas à exprimer. Il n'y a que peu de bon en moi... Et pourtant...
Je me pose des milliers de questions, comme toujours. Je regarde autour de moi. Je peux sentir l'ouragan approcher. Déchaîner les éléments, je l'ai si souvent fais... J'ai placé mes pions. Mon souffle leur a donné la vie. Et à présent, je les regarde évoluer. Le libre arbitre...
L'humanité... Dire que ce mot n'existait pas de mon temps... Ces êtres qui se battent et qui espèrent... Je trouve cela touchant... Et agaçant...
Je dois taire la bête qui sommeille en moi, bien qu'elle s'amuse énormément ces derniers temps. Les monstres n'ont pas forcément un visage ingrat... Ce monde change... Il y a quelque chose qui travaille à sa perte... Et cette chose, je la connais... Nous l'avons libérée Encore une fois, je prends place et j'observe.
Je ressens, oui... Je ressens tellement ! | |
| | | Le Mamba Noir Administratrice/Animatrice/Mappeuse/Gestion des conflits
Nombre de messages : 336 Localisation : Quelque part dans l'univers... Date d'inscription : 25/12/2009
| Sujet: Réponse Mer 20 Jan - 17:47 | |
| L'espoir dans sa petite main...
Thorondor regardait sa maîtresse. Kat dans ses bras, il savait quand cela n'allait pas. Il se faisait du soucis. Il pouvait voir ce que très peu pouvaient percevoir, parfois, lorsqu'elle reprennait sa forme originelle. Il avait toujours été fascinné par ses immenses ailes. Lorsque les étoiles naissaient et disparaissaient, il pouvait lui aussi le ressentir. Pourquoi cacher quelque chose d'aussi magnifique ? Il continuer à se poser la question, bien que depuis le temps, il avait sa petite idée. Quelle bêtise avait-elle encore faite ? Il sourit. Elle avait toujours été impossible, même enfant. Il la revit courir vers lui, riant, radieuse, ayant fait un tour de cochon à l'un de ses frères. A présent, il était le seul à pouvoir encore la regarder. Les siens avaient eux aussi disparus de la surface de ce monde. Kat s'était endormie. Il alla la poser dans le lit. Comme elle lui ressemblait... Il se tourna et regarda les garçons. Eux étaient plus le portrait de son époux. Trois petits diables, pourtant tous différents, il le savait. Encore une fois, il sourit. C'était un tel miracle de voir de si petits êtres en ces murs ancestraux ! Avaient-ils finis de payer ? La veille, elle était venue le voir. Elle lui avait raconté. Il avait longuement caressé ses longs cheveux de neige. Il était resté silencieux, la laissant s'exprimer à son aise. Et puis elle s'était endormie, la tête sur ses genoux, sa robe blanche se perdant sur le grand tapis de la chambre. Doucement, il l'avait portée dans son lit, puis comme si souvent, il l'avait bordée, pensif. Il était resté là un long moment, à veiller sur son sommeil, puis s'était retiré, voyant que tout allait bien. Certains pensent que les dieux sont intouchables, nichés dans leur tour innacessible à s'amuser au dépend d'autrui... Personne n'imaginait à quel point ils étaient fragiles et vulnérables. Il suffisait d'une seule chose, une seule...
Au petit matin, lorsqu'il était venu lui apporter son petit déjeuner, elle n'était plus là. Dans la pièce, il sentait encore son parfum. Au sol, des traces lumineuses. Elle avait ouvert le vortex cette nuit. Encore une fois, elle l'avait quitté. Il soupira. Il savait qu'il n'y avait pas d'espoir. Un bruit de pas se fit entendre derrière lui : une petite fille le fixait de ses immenses yeux rubis. Ses boucles blanches entouraient son visage aux traits fins. Marchant maladroitement, elle vint s'accrocher à sa jambe. Il savait qu'encore une fois, il serait pris au piège. Et pourtant, il sourit... | |
| | | Le Mamba Noir Administratrice/Animatrice/Mappeuse/Gestion des conflits
Nombre de messages : 336 Localisation : Quelque part dans l'univers... Date d'inscription : 25/12/2009
| Sujet: Réponse Mer 20 Jan - 17:51 | |
| Un nouveau départ...
L'espace d'une seconde, une odeur étrange envahit la pièce. Puis la réalité vascilla. Au milieu de la pièce, quelque chose se déchira. Des flux d'énergie fîrent vibrer les meubles. Le vortex se matérialisa et elle fut vomit par ce trou béant, tombant sur ses jambes fléchies, les mains au sol, ses longs cheveux embrassant les dalles froides de l'immense salle.
Comme si de rien n'était, elle se releva tel un félin, puis un pas après l'autre, elle se dirigea vers les escaliers qui menaient à l'étage. D'un geste nonchalent de la main, elle remit ses mèches folles en place, ne prêtant attention ni aux esclaves, ni aux serviteurs qui s'afféraient dans le manoir.
Pourtant, certains regards se posaient sur elle, intrigués. Dans les alcôves, des chuchotements et des bruissements de tissus brisaient le silence des lieux. La maîtresse était rentrée bien plus tôt que prévu et les murs s'emplirent d'inquiétude.
Le bruit de ses bottes de cuir sombre claquait à chaque coup de talon sur le marbre d'obsidienne qui recouvrait le sol de ce long couloir. Son visage était totalement fermé. Seul son regard en disait long et cela ne présageait rien de bon.
Elle murmura et la lourde porte ciselée de sa chambre s'ouvrit avec fracas. Elle entra et cette dernière se referma avec la même violence. Dans le couloir, des pas rapides se fîrent entendre. Un homme de taille massive et à la beauté troublante arriva. Il prit une longue inspiration, puis pénétra dans la pièce après avoir frappé.
Ses yeux violets étaient habitués à la pénombre. Il la vît. Mais jamais son sourire ne franchît la limite de son esprit. Il profita de la seconde où elle était encore le dos à lui, perchée sur le balcon qui domminait la cité, pour l'observer. Il admirait cette chevelure sauvage que le vent féroce s'amusait à rendre indomptable. Il sentit ce parfum qu'il était impossible d'oublier, même lorsqu'elle partait durant des jours. Son attention se posa sur ses mains, fines et fortes à la fois, jointes au creu de ses reins nus.
Il perçut les mouvements de son armure. Longtemps, lorsqu'il était enfant, il s'était demandé de quoi elle était faite. Et puis, avec le temps, il avait oublié. Au fond, cela n'avait pas d'importance, tant qu'il la voyait sur la peau de celle à qui il avait juré fidélité. Des souvenirs revinrent. Des affrontements dont il ressentait encore la morsure. La sueur, le bruit du métal , les feintes, les petites traîtrises dont elle usait pour le bleuffer alors qu'elle lui enseignait les rûdiments du combat. Ce qu'il savait, il le lui devait. Mais pas seulement... Il y avait bien plus...
Il se râcla la gorge, un genou posé au sol, la main sur la garde de son épée, la tête à présent baissée, respectueux devant son Général. Elle se retourna et s'attarda un instant sur le jeune homme. Un long moment de silence suivit ce simple mouvement. Elle le regardait... Profondément... Comme elle savait si bien le faire. Elle se sentît terriblement vieille d'un coup. Comme si le poids de toutes ces années pesait lourdement sur ces épaules. Elle aimait ses hommes. Elle avait entraîné plusieurs d'entre eux : les plus prometteurs. Combien devait-elle en sacrifier ?
Une ombre voila un instant son regard sanglant. Son coeur se serra une seconde, puis elle se reprit. Il y avait des moments où il fallait être dure, oublier tout sentiment. Tel était le prix à payer lorsque tant de responsabilités reposaient sur ses épaules. Sa voix s'éleva, se répercutant sur les murs de sa chambre. Ses ordres tombèrent les uns après les autres, comme des lames tranchantes. Au fur et à mesure qu'elle parlait, elle voyait le visage de son Commandant changer perceptiblement. Elle pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert. Pourtant, elle savait qu'il ne discuterait pas ce qu'elle vennait de lui demander.
Depuis son départ et la mort prématurée de l'Impératrice, Wilparell avait sombrée dans les méandres malsaines d'une noblesse qui se dévorait le pouvoir dans le sang de son peuple. Jusque là, elle n'avait pas réagit, préférant laisser les loups s'entretuer entre eux, mais dernièrement, quelque chose était arrivé et il était à présent hors de question qu'elle reste neutre. | |
| | | Le Mamba Noir Administratrice/Animatrice/Mappeuse/Gestion des conflits
Nombre de messages : 336 Localisation : Quelque part dans l'univers... Date d'inscription : 25/12/2009
| Sujet: Réponse Mer 20 Jan - 17:57 | |
| Le jour où Légion...
Il y a une éternité de cela à présent. Mais je m'en souviens comme si c'était hier. Parce que j'en étais non seulement le témoin, mais aussi l'une des actrices. Pour un observateur néophyte, le spectacle aurait eu de quoi lui faire battre le coeur et les émotions l'auraient submergée. A perte de vue, une armée composée de chacune des races qui vivaient sur Terrafaers se tenait sur le plateau des Marches d'Arilyx. Des millions de créatures, mâles et femelles, aussi mauvaises que bonnes, unies pour une même et seule cause : anéantir Légion. Dans le ciel, des dragons chevauchés par des dragonniers en armures rouges assombrissaient le ciel. Sur la terre, des cavaliers montant des chevaux armurés et flamboyants se dressaient, fixant l'horizon. Sous terre, des créatures des profondeurs faisaient un travail de titan. Oui... Si quelqu'un avait pu voir cela de son regard neuf, il n'aurait pu rester neutre face à la beauté de ce que notre armée représentait. L'armée du désespoir... Car, alors, nous n'étions, au final, que cela. La volonté de vivre, nous l'avions tous, en cet instant. Et cela, même sachant que l'espoir nous était refusé d'avance. Légion n'avait, jusqu'ici, jamais été vaincu. Le Dévoreur de monde n'en avait jamais assez. Il fallait qu'il grignote, dévore, assimile la vie, comme un vampire assoiffé de sang. Et moi... J'étais là... Sur mon noble destrier... Le regard fixant ce que tous, nous observions : Lui ! Il m'était arrivé d'avoir peur par le passé, après tout, je suis tellement plus humaine que je ne l'aimerai ! Mais là... Ce que je ressentais n'avait pas de nom. Comme si un Heydris sulfureux s'amusait à retourner mes intestins dans tous les sens, la chair à vif, déchirée, offerte à son sadisme tortueux. Combien je haïssais me sentir ainsi... Moi... Alia... Fille de Bella Drakke, frère de Hamstrop Drakke, époux de notre chère Impératrice Electra de Wilparell et épouse chérie du Duc Kane, mon amour si pervers. Je jetais un regard vers mon aimé. Il se tenait près d'elle, avec les deux autres protecteurs. Je pouvais sentir le moment où son regard se posait sur moi. Mais là, je savais que ses prunelles ne me voyaient pas. Je reportai alors mon regard à ma droite.
Iree me sourit, comme pour me rassurer. Elle posa sa main gantée sur ma joue, douce. Je me demandais comment elle faisait pour ne pas me montrer sa propre terreur. Je me forçais à lui rendre son sourire, mais je savais qu'elle me connaissait trop bien. Je l'entendis dans mon esprit, sa voix si chaude me disant de ne pas m'en faire, qu'elle veillerait sur nous tous. Mais que pouvait-elle faire ? Que pouvions-nous faire ? Il allait nous dévorer tous et il ne resterait plus rien de notre monde... Rien ! Je sentis son doigt sur ma bouche. Oh, Iree, je me sens si impuissante, moi qui devrait honorer notre race si fière et noble, je me fais dessus comme un Argnon des forêts. Une autre main se posa sur moi. Je tournais la tête et je vis Vassilissa qui me fixait, le regard sévère. - Cesses de te montrer si faible, Alia ! Cela n'est pas digne de toi ! Souviens-toi de notre combat contre les Tréos. Tu te battais avec la rage des nôtres alors et tu ne te posais pas autant de questions. Il y a toujours de l'espoir. Toujours ! Alors relève la tête et montre l'exemple à notre peuple. Nous, Drees de sang pur, n'avons pas le droit de faillir et tu le sais ! Ses paroles m'avaient piquées à vif. Je continuais de trembler intérieurement, mais mon visage changea d'expression, se faisant déterminé. Vassilissa... Je sais que tu as aussi peur que moi... Tu sais mieux le cacher, tout simplement... Mais merci d'être là et de remuer ce qui reste de combatif en moi. Je regardais à nouveau l'horizon. Il se rapprochait, sa forme intangible mais si puissante faisait trembler la plaine. Une plume d'un noir de jais tomba sur ma selle. Je la pris, puis levais les yeux au ciel. Mina me fit un clin d'oeil chaleureux. Elle n'était qu'à une dizaine de mètres au dessus de moi. Soudain, elle prit de l'altitude, ses immenses ailes noires se déployant majestueusement. Elle reprit son regard si mélancolique et rejoint l'une de nos troupes aériennes dont elle avait la charge. Elle était peut-être la plus douce de nous cinq. Et pourtant, la charge sur ses épaules n'en était pas moins grande. Être le Messager n'était pas la fonction la plus réjouissante. En la regardant, je comparais ma souffrance à une goutte d'eau dans un océan de Myrthol. Je sursautai presque. Une autre voix, à laquelle je ne m'attendais pas, me parlait. Elle... La plus précieuse d'entre nous. Mon Impératrice. Je fermais les yeux, mon esprit lui appartenant en cet instant. Nous aurions tous donné notre vie pour la sienne. _ Alia... _ Oui votre Altesse ? _ N'oublies jamais qui tu es et ce qui nous unit. Quoiqu'il arrive, je t'aimerai toujours et je serais fière de toi. Ais confiance... Sa voix douce mais ferme était, en cet instant, bienveillante. Mon coeur se serra. Mon Impératrice... J'ouvrai à nouveau les yeux, mais la peur n'étreignait plus mes entrailles. Je ne sais pourquoi, mais, en cet instant, je su que nous vaincrions. C'est alors que Vassilissa ouvrit les lèvres et sa voix s'éleva. Le champ de protection se déploya au dessus de nos têtes tel une immense bulle vibrante d'énergie. Puis tout devint noir... | |
| | | Le Mamba Noir Administratrice/Animatrice/Mappeuse/Gestion des conflits
Nombre de messages : 336 Localisation : Quelque part dans l'univers... Date d'inscription : 25/12/2009
| Sujet: Réponse Mer 20 Jan - 18:26 | |
| Il n'y a pas si longtemps que ça...Assise sur le trône impérial de Wilparell, Iree observait l'immense salle vide devant elle. Son visage fermé était le signe qu'il ne fallait en aucun cas la déranger. Faisant tourner le vin dans sa coupe trop riche, ses prunelles rouges se perdaient sur le tombeau que sa garde personnelle avait ramené. Elle détaillait les sculptures sombres sans vraiment les voir. Il n'y avait qu'un nom qui revenait sans cesse, encore et encore : Mina ! Encore un sang pur de moins... Et pas des moindres. Le Messager n'était plus. Un nouveau Messager était né. Mais qui ? Ce qu'elle ressentait était très étrange. Malgré sa contrariété, elle essayait de réfléchir. Soudain, la porte s'ouvrit et une petite fille d'environ 10 ans pénétra dans la pièce, l'air enjouée. Elle courru vers l'Impératrice et, s'arrêtant à un mètre, posa un genou au sol et s'inclina. Iree ne pu retenir un sourire. Oui, Roxanne avait ce pouvoir là sur sa tante, celui de lui ôter sa mauvaise humeur d'un coup. Elle était fière de voir que l'enfant suivait l'éducation de son frère chéri... Darkan. Elle reposa son regard sur le tombeau. Mina... Un soupir bref s'échappa de ses lèvres et elle revînt sur sa nièce. Elle lâcha sa coupe qui resta suspendu dans l'air. Puis elle tendit ses bras à l'enfant chérie. Roxanne ne se fît pas prier et vînt profiter de la chaleur maternelle offerte. Après tout, à présent, et en mémoire de son amie et belle-soeur, elle devait s'occuper d'elle et lui enseigner ce qu'il lui serait utile pour l'avenir. Iree était fière de son frère. Autant Vincento avait été un traître malade et imbuvable, autant Darkan avait hérité de la noblesse des Drakke. Il y a plusieurs mois, elle lui avait fait part de son désir de le voir prendre l'empire en main. C'était là une petite révolution car jamais le pouvoir n'était passé aux mains des mâles de la dynastie. Mais voilà, c'était tout elle ça ! Et puis, à vrai dire, sa vie de bohême lui manquait. Serrant Roxanne contre son coeur, elle imaginait sa vie future, très loin, une nouvelle fois, de Wilparell. Quelles aventures allait-elle vivre cette fois ? Soudain, ses sourcils se froncèrent et elle ressentie une ancienne brûlure au fond de son être. Il cherchait à revenir. Encore et encore, cette épine à son pied tentait de venir reprendre ce qui lui avait été refusé. Elle se demanda pourquoi Faerlindryla avait libéré Légion de sa cage. L'humanité devait-elle encore subir cela ? La dernière fois avait été un désastre ! Le rouge sang de son regard admira un instant le miracle si près d'elle. Chaque nouvel enfant à Wilparell avait le goût de la rédemption. Elle songea à ses propres enfants, ayant gardée quelques secrets vis-à-vis de son propre peuple. Mais elle avait vu l'avenir. Et malgré tout cela, l'ombre d'un sourire éclaircit son visage. Les deux premiers joyaux avaient trouvé leur vaisseau de chair. Bientôt, les quatre derniers feraient de même. Alors, et seulement alors, la partie d'échec commencerait... | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les drees sans oser le demander... | |
| |
| | | | Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les drees sans oser le demander... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |