Sadmë òth Zoldaar [H][Prêtre] bg validé

Nom de votre perso : Sadmë òth Zoldaar
Sexe : féminin
Age : 28 ans
Taille : 1,69 m
Poids : 51 kg
Classe : prêtresse
Alignement : -
Race : humain

Avertissement : ce background est susceptible de comporter des contenus pouvant choquer les âmes les plus sensibles.

Maintenant parle, mon enfant.

Soufra aimait ces petits jeux : cette étape de l'initiation lui donnait toujours des frissons d'excitation. Elle tenait la tête de la jeune novice entre ses mains aux ongles taillés en griffes - un air esthétique de prédatrice qui masquait sa place réelle dans la hiérarchie. L'encens lui tournait un peu la tête mais elle devait voir...

Parle, nous t'écoutons...

Je vois la place du village... Il.. Il est arrivé avec sa troupe de gardes. Un prélat avait été assassiné et dépouillé de ses biens : le préfet avait dépêché l'Inquisition de Fer pour faire la lumière sur cette affaire et trouver le coupable... Nous les pauvres, nous étions terrorisés. Nous savions ce qui arriverait...


Sorcière ! Ils ont crié si fort que le village s'est rassemblé, curieux badauds effrayés par la Sentence.
Sorcière ! Ils l'ont traînée dans la boue, la poitrine à la vue de tous, et ils l'ont jetée dans le chariot aux barreaux de fer. Ils l'ont emmenée au château. Nous savions...


Oyez ! Paysans de Zoldaar, voici l'infâme meurtrière ! Sorcière et empoisonneuse, voleuse ! Elle a osé porter la main sur un prélat mandaté par Sa Seigneurie ! Elle a avoué son crime odieux ! Que par le feu, elle soit purifiée de ses péchés !
Il s'est avancé vers la femme en haillons. Son visage était tuméfié... sa main droite était étrangement pliée, un angle inhumain... Elle avait avoué.
Tu peux encore renoncer à ta foi impie et embrasser la vérité ! Elle n'a rien répondu... Ses gémissements avaient des airs de contine triste. Il a eu un geste exaspéré vers le bourreau. Elle a hurlé longtemps avant que le feu n'ait raison de sa vie...
Elle était innocente...
Soufra gifla la novice à pleine volée. Stupide gamine, personne n'est innocent ! Tous coupables !

Je n'ai pas eu mal... mais cette gifle fut sans doute plus humiliante que...

Qui était coupable de ce crime, alors ? Le ton doux de l'officiante me surprit.
Moi, maîtresse Soufra. Ma réponse lui renvoya la surprise. Toi ? Tu as tué ce prélat et tu l'as dépouillé ? Meurtrière. De mieux en mieux...
Pourquoi l'as-tu tué ?

*silence, puis une autre gifle* Réponds !

Je l'ai tué parce qu'il a sali ma sœur, parce qu'il m'a salie. Ils se permettaient tout, ces chiens... Bouffis de leur pouvoir, de leur statut, terrés dans leur tour, ils se permettaient tout. Et nous n'avions le droit de rien. Je l'ai tué et je l'ai fait lentement, je l'ai laissé voir sa mort arriver à pas mesurés, je l'ai laissé m'implorer comme une fillette avant de toucher les points sensibles...

Qu'as-tu ressenti à ce moment-là ?
Une intense satisfaction mêlée de haine et de plaisir...

Tu as regardé cette femme mourir pour le crime que tu as commis.

Je l'ai regardée mourir pour le crime que j'ai commis. J'ai eu mal avec elle. Je savais ce qu'ils lui faisaient. Je savais ce qu'ils lui feraient. Elle était innocente et elle est morte à ma place.

Un lourd silence régna dans la salle obscure pendant quelques longues minutes avant qu'elle ne parle à nouveau. Je l'attendais...
Cette souffrance que tu portes dans ta chair ne doit pas rester secrète, ma jeune enfant. L'heure est venue pour toi d'arracher cette matière informe et de la modeler. Raconte-moi ce qu'il t'a fait...

Sa Sainte Autorité m'attendait dans la salle sacrée. Étais-je prête ? J'avais prié la neuvaine, j'avais songé au Saint Dogme... Je n'avais pas le droit d'émettre un son. Non je n'étais pas prête. Je ne le serai jamais...

Entre, jeune novice. La Déesse attend tes vœux de fidélité et de servitude éternels.

Elle était effrayante... Elle avait dû être belle... Elle l'était encore... magnifiée par la mutilation et la force inflexible qui émanait de sa voix. Elle était la Voix. J'obtempérai prestement. Allongée nue sur l'Autel, j'ignorais encore... je n'aurais jamais pu savoir... mais j'ai connu... Vous étrangers de la Foi êtes désormais des inférieurs.

À partir de maintenant, jeune Balafrée, tu répondras au nom de Sadmë. Quel que fut ton nom premier, il n'est plus. Tes parents ne sont plus. Ils ne sont rien à côté de la magnificence de la Déesse. Elle t'a acceptée parmi Ses Enfants. Si tu te montres indigne de cet honneur inespéré pour la paysanne que tu es, tu connaîtras mille agonies avant d'expirer dans le cri de ton âme arrachée...

Des années - je n'aurais su le dire - temps suspendu sur le tumulus des cendres du passé... Combien de douleurs ai-je apprivoisées ? Sadmë. Mais quel était mon nom ? Je n'en avais plus. Je n'étais que communion. J'avais traversé le feu et la glace, enduré mille tourments, purifié chaque âme dont je devais assurer l'avenir. L'heure était venue. Partir. Prêcher. Répandre la Sainte Parole et le Saint Jugement sur un point misérable de la carte de Toril... Qu'avait donc bien ce peuple rustaud qui puisse attirer l'attention des Autorités Ecclésiastiques ? Peut-être rien que le plaisir de le faire souffrir jusqu'à la dernière larme...

Merci beaucoup, présence sporadique pour raison de santé.