Nom : Elannar Cherchesang
Classe : Guerrier/chevalier noir
Caractéristiques :
Force 16
Dextérité 10
Constitution 14
Sagesse 8
Inteligence 14
Charisme 14
Classe de prestige : Chevalier noir
Caractéristiques physiques: De taille relativement moyenne, Elannar a la peau pale, blanchatre, comme si elle ne voyait guère le soleil à être sans cesse recouverte d'une armure. Son corps est artistiquement sculpté, les muscles se dessinant parfaitement pour formé un entrecelas agréable à regarder. C'est la un corps que les femmes aimeraient à serrer entre leurs bras passionés. Mais là ou sa vraie nature rejaillit c'est dans son regard... Ses yeux d'un noir de nuit sont froids, glacés comme la mort elle même. Et au fond de ses pupilles danse une lueur de folie, un éclat bien dangereux...
Caractéristiques mentales: Ah ça...
Mmmhh… Ce doux parfum qui vient emplir mes narines… Cette senteur métallique, puissante et entêtante qui s’impose à moi…voila tout ce qu’il me faut pour me sentir bien, pour me sentir vivre.
Je porte le gobelet à ma bouche et je ferme un instant les yeux pour savourer le liquide qui coule dans ma gorge, m’emplissant d’un frisson de délice. Mais le plaisir est de courte durée, je rouvre les paupières et revient au moment présent. A mes pieds git encore le cadavre de ma victime, une jeune femme a peine nubile, une innocente qu’il m’a plut de prendre et d’égorger. Une paysanne, personne ne la regrettera. Son doux visage est encore tordu de sa grimace, mélange de douleur est de terreur. Elle est si charmante ainsi… La trace de ma dague autour de son cou ressemble à un collier rouge qui vient descendre jusqu’entre ses seins dénudés. Décidément elle est encore plus séduisante dans la mort…
Enfin je n’ai pas le temps de m’attarder. Les heures que je me suis accordé sont déjà de trop, j’ai une mission à accomplir.
Je me redresse et range délicatement mon gobelet fétiche dans l’étui prévu à cet effet. Quel délicieux objet que celui-ci, il me permet de récolter le sang de mes victimes, leur fluide vital, et de m’en délecter comme un expert le ferait d’un grand cru. Ah cette saveur… ce gout, cet arôme… je m’émeus rien qu’en y pensant.
Mais baste ! J’ai à faire.
Je me dirige donc vers mon armure et entreprend de l’enfiler, ajustant les plaques de métal sur mon corps jusqu’à être entouré d’un carcan protecteur. Mon harnois ne m’a jamais fait défaut, chacune de ses pièces est minutieusement gravé, les symboles cabalistiques ornent avec fierté l’assemblage de métal.
Tandis que je ceins la ceinture portant mon fourreau je me contemple devant le miroir de la chambre. Je suis indéniablement beau, mon traits sont fins et élégants, ma peau pâle adroitement rehaussée par le noir corbeau de ma chevelure. Seuls mes yeux éloignent la plupart des gens. On dit qu’ils sont les reflets de l’âme et quand je me contemple je me plais à penser que c’est vrai. Profonds, glacés, emplis d’une lueur de puissance que d’aucun nomment folie. Voila ce qu’ils sont et voila ce qui je suis, Elannar, chevalier du Seigneur noir.
Alors même que je me prépare au départ, des souvenirs emplissent mon esprit, des lambeaux du passé, des vestiges de jours oubliés.
Je suis là, encore jeune garçon, dans la demeure familiale. Mes parents sont agenouillés sur le sol, bâillonnés et maintenus en place par deux gardes au visage imperturbable. Un prêtre de Baine est avec eux, il vient de les accuser d’avoir manqu2 de respect à l’une des figures de l’autorité cléricale. Je ne sais pas si c’est vrai et je n’en ai rien à faire, je n’ai aucun respect pour ceux qui m’ont fait naître. Mon père est un faible, un lâche et un impuissant qui n’a jamais su que se contenter de sa petite vie tranquille de marchand. Ma mère quant à elle est une catin. Oh pas strictement bien sur, elle n’arpente pas le trottoir pour vendre ses charmes mais je ne compte plus le nombre d’hommes qui est passé dans son lit quand mon père est absent. Je n’ai que 10 ans mais j’en sais autant sur la vie que ces adultes, la vie que j’ai mené m’y a préparé. Je sais également que mes parents vont mourir et que je deviendrais esclave, à moins de faire quelque chose.
Le prêtre se prépare à emmener tout le monde quand je me décide d’agir. J’avance et me jette à genoux devant lui, présentant ma requête.
- Mon seigneur ! Ces gens ont déplus à votre seigneurie et insulté le Seigneur noir. Une telle offense mérite le châtiment que vous leur imposé mais je voudrais vous prouver que je suis un fidèle serviteur de la main noire, laissez moi les châtié pour vous ! Je vous prouverais que ma foi est puissante et que ma main ne tremble pas !
Les soldats se regardèrent, étonné par mon audace. Le saint homme quant à lui se fit pensif en me considérant. J’avais conscience de la folie de ma démarche mais c’était la seule alternative à l’esclavage. Finalement le prêtre éclata de rire et se pencha vers moi, me tendant une dague.
- Vas y mon garçon, montre moi la force de ton dévouement envers notre Seigneur. Prends cette dague et égorge lentement tes parents. Mais je veux te voir les regarder dans les yeux tandis que tu le fais. Si jamais tu détourne le regard ne serais ce qu’un instant tu les suivras sur la liste, c’est bien compris ?
Je hochais la tête en refermant ma main sur la poignée de l’arme. En me redressant je pus admirer la garde ouvragée, deux squelettes entrelacés dans une parodie d’étreinte amoureuse.
Me retournant je m’avançais vers mes parents. Je commençais par mon père, cette larve immonde. Je pus lire l’horreur dans ses yeux tandis que je lui maintenais la tête et que lentement je lui ouvrais la gorge, savourant la sensation de ma lame tranchant la chair. Je gardais mon regard plongé dans le sien alors qu’il agonisait, le sang coulant à gros bouillons du nouveau sourire que je lui avais dessiné. Je le vis passé par différentes émotions avant qu’il ne s’éteigne, l’incompréhension, la peur, la douleur et enfin la résignation.
Une fois qu’il eut rendu l’âme je me dirigeais vers ma mère. Elle tentait de s’échapper en se débattant mais le garde la maintenant fermement en place. Distraitement je me demandais si lui aussi lui était passé dessus, cela aurait put être amusant. Puis je lui saisis les cheveux et lui fit subir le même sort qu’à son mari, me délectant une fois de plus du cortège d’émotions qui défila dans ses yeux.
Une fois ma besogne accomplie, je me suis retourné vers le prêtre et tout en m’inclinant lui rendit son arme. Il la saisit en éclatant de rire, m’annonçant qu’il allait m’emmener avec lui, ma démonstration lui avait donné une idée. Je vis dans ce son grinçant la lueur de mon salut.
Je revins au présent, attachant ma cape sur mes épaules. Le tissu sombre complétant avec talent mon attirail. Je ressemblais à ce que j’étais, un tueur sans foi ni loi, un assassin, un violeur, une âme damnée toute entière dévouée à mon maitre, Baine, le seigneur de la haine. Ce jour où j’avais tué mes parents n’était que le commencement, la suite fut plus dure…
Comme ce jour, celui de la consécration. Cela faisait maintenant 10 ans depuis la mort de ma famille et le prêtre. Celui-ci m’avait emmené au temple, là je fus confié à des instructeurs, ils avaient pour charge de m’apprendre tout ce qu’ils savaient. Avec les prêtres ils s’échinèrent à faire de moi une arme, un outil à la gloire du Seigneur noir, un de ses plus fervents élus, un de ceux que l’on appelle : les chevaliers noirs.
J’étais éduqué avec plusieurs autres jeunes de mon âge. Nos vies se résumaient à s’entrainer et prier. Les instructeurs étaient impitoyables, chaque erreur fut sévèrement puni et je ne me peux plus compter les coups que j’ai reçu ni les privations que j’ai subi. Beaucoup ne survécurent pas à la formation, leur cadavre fut emporté et jamais aucun commentaire ne fut prononcé. Ils étaient faibles, ils avaient échoués, ils méritaient de mourir.
J’appris beaucoup pendant ces 10 années. J’étais devenu un tueur, un puissant guerrier, de nouveaux pouvoirs m’avaient étés accordés par mon dieu suite à mes prières. Pour pouvoir les utiliser il ne me manquait plus qu’une étape, et j’allais la franchir maintenant.
Dans le cercle devant moi se trouvait un homme, un de mes compagnons d’apprentissage. Il était nu, excepté un pagne de peau qui masquait sa virilité et son visage exprimait la même envie de tuer que le mien. Je pénétrais dans le cercle, tout aussi dénudé que lui et me préparait à l’affrontement. Aucun de nous deux n’aurait d’arme, seul notre puissante et notre foi nous permettrais de déterminer qui était le plus apte à servir le Seigneur noir. Nous étions deux et un seul pouvait sortir du cercle, c’était un combat à mort. La seule règle une fois que l’on avait pénétré dans le cercle était la suivante : il n’y en avait aucune.
Le combat fut de courte durée, j’étais le fort et lui le faible. Je suis sorti du cercle tranquillement alors que son cadavre gisait derrière moi, affalé au centre du cercle où je lui avais brisé la nuque.
Je suis allé m’agenouillé devant le prêtre qui dirigeait l’instruction et fut promis à ma place, je devins en ce jour un des Elu du Seigneur noir, un de ses chevaliers.
Tout cela datait de deux ans maintenant, deux ans pendant lesquels j’avais aiguisé mes capacités, accru mes pouvoirs. Mon plaisir était de servir le Seigneur noir, de faire que Son nom soit sur toutes les lèvres, que ses ennemis désespèrent et que ceux qui le servent dirigent en ce monde. Je suis un de ses élus et bientôt le monde craindra mon nom car mon destin est de régner, mon désir de diriger. Un bain de sang accompagnera mes pas, mon seigneur jamais vous n’aurez à vous plaindre de moi.
Je suis prêt maintenant, je finis de vérifier que j’ai tout mon équipement et je me dirige vers la porte, abandonnant le cadavre derrière moi. Il est temps d’y aller. Le sang va encore couler, je sens que je vais pouvoir m’en délecter…