Zacharie2
Nombre de messages : 63 Localisation : Belgique Date d'inscription : 17/09/2009
| Sujet: [BG] Zacharie d'Oeulx (validé et cdp validée) Mer 13 Jan - 15:37 | |
| nom de compte: Zacharie2 Nom du personnage: Zacharie d'Oeulx âge: 17 ans multiclassage "prévu": guerrier 8 prêtre 8 champion divin. divinité: Tempus Zacharie Apparence:Zacharie fait son âge: elle a l'apparence d'une adolescente. Un sourire constant voir naïf aux lèvres la plupart du temps. Elle est plutôt fine, mais pas maigrichonne. elle a été sculptée par les entraînements et une nutrition d'athlète grec. Son côté enjoué pourrait passer pour un côté plus attardé qu'autre chose. Elle suit son instinct, et ne connaît pas bien la vie en société. Ce qui se dit ou non, ce qui se fait ou non. Elle est rousse, et a des yeux vairons, le teint d'une personne en bonne santé mais qui n'a que rarement ou récemment été exposé au soleil. Elle court dans tous les sens, Adore relever des défis a priori absurdes, et foncer dans des tas de gobelins. Cependant, elle sait se montrer sérieuse et attentive. Et est plutôt serviable. Mais il faudrait voir à ne pas jouer avec ses pieds. Ses réactions sont vraiment difficiles à prévoir à première vue, la drogue qu'elle consomme sans modération aidant.
histoire:
L’histoire que je vais vous raconter se déroule il y a fort longtemps, sur une île du nord appelée Tamarie ,du temps où l on lisait encore dans les étoiles le jour de la naissance d un enfant pour savoir ce que la vie lui réservait.
Ce soir là, dans un petit village appelé Gorhya, une jeune femme, met au monde une petite fille. Voilà maintenant cinq ans qu elle s’était mariée, cinq ans qu’elle se morfondait dans la crainte de ne jamais pouvoir donner d enfant à son mari. Mais ce soir là, il est près d’elle, lui tenant la main, attendant que la shaman finisse de mettre leur enfant au monde… enfin, un cri. L enfant pleure, est donc vivant. On va mettre l’enfant dans les bras de sa mère, lorsqu un petit groupe de prêtres entre, apparemment alarmés, tirant la shaman en arrière, et saisissant l’enfant sans douceur. Emoi de la pauvre jeune femme, colère du père, qui se précipite pour récupérer la petite fille qui vient de naître, mais un prêtre le retient, lui montrant le ciel par une fenêtre de la petite chaumière. Le père de regarder le ciel sans comprendre. Les prêtres commencent donc à expliquer… l’oracle a regardé les astres… l’enfant sera soit l élu d’un dieu, soit celle d’un démon… un extrême ou l’autre. Les astres sont tellement vagues. Il est question de guerre et de prospérité d'un autre côté. La jeune mère, éplorée et toujours épuisée par de longues heures de travail et de contractions, supplie les prêtres ainsi que son mari : « peut-être est-elle l'élue de Tempus... seigneur des batailles, guide des combattants valeureux. Pourquoi ne point la laisser grandir… » Son mari l’interrompt. À ce temps là, les femmes de cette île n’avaient droit à la parole que si on la leur accordait, et l homme risquait fort de voir son épouse tuée froidement si elle contredisait les prêtres. Il se plia donc et laissa les prêtres emmener l’enfant dans la pièce voisine, aussi désappointé que sa femme. Il s’assit près d’elle, et la prit contre lui, attendant que cela passe, écoutant les prêtres psalmodier des prières de pardon. Car si cet enfant était l'élu de Garagos?
Les deux parents avaient renoncé à sauver leur enfant, le rituel de « sacrifice » ayant déjà commencé, quand tout à coup, le sol se mit à trembler, des nuages cachèrent les étoiles, et un instant extrêmement court, toute la maison fut envahie d’un éclair blanc aveuglant. Les jeunes parents entendirent les prêtres hurler de douleur, et les virent sortir de la pièce , se débattant contre des flammes invisibles, leur peau complètement brûlée, couverte de cloques. Un seul prêtre survécut, celui qui tenait l’enfant. Lui n’eut rien. Les parents, tout penauds, restèrent un instant silencieux. Puis le père se leva et entra dans la pièce où l’enfant avait été amené. Le prêtre doyen, celui qui tenait l’enfant, donc, était là , encore debout, mais complètement déconcerté. Le père, qui s’appelait Thomas, s’approcha lentement, prit l’enfant des bras du prêtre avec une infinie douceur, et revint s’asseoir près de sa femme, la remerciant de le bénir d’un enfant aimé de Tempus.
L’enfant, qui était donc une fille, fut appelé Zacharie. Car voilà longtemps qu'ils espéraient un fils, mais bon. Thomas et Fiala se montrèrent des parents aimants, au grand damne des prêtres qui restèrent convaincus que cette enfant était incarnation du démon et non d’un Dieu.
Ils en furent encore plus convaincus lorsque les yeux de l’enfant prirent leur couleur définitive : son œil gauche était brun, le droit vert, et ses pupilles entourée d’une sorte de couronne dorée. Ce qui arrangea encore moins les choses fut que l’enfant se révéla avoir les cheveux roux, couleur à l ‘époque fort attribuée aux catins et donc au démon tentateur.
Fort évidemment, la leçon qu’ils avaient eue le jour de la naissance de Zacharie suffisait au Doyen pour admettre qu’il ne pouvait tuer cette enfant, il décida donc de la garder à l’œil en faisant mine d’accepter la probabilité que cette enfant était peut-être bien aimée de Tempus, Dieu des combattants adoré par ce peuple comme divinité principale. Car bien que l’on puisse y tuer un nouveau né sans défense à l’aube de sa vie, l’honneur et la loyauté au combat était fort encouragés… et avaient contribué à la prospérité de l'île. C’est pourquoi le jour du premier anniversaire de Zacharie, le Doyen des prêtres vint avec quelques novices rendre une visite peu ordinaire à Thomas et Fiala. On le fit asseoir, lui proposant par politesse une coupe de vin qu’il accepta. Puis, quand les parents se furent assis devant lui, il commença à parler, regardant par moment la petite Zacharie qui jouait avec une cuillère dans les bras de sa mère. « comme elle grandit… j’ai longuement réfléchi à son cas. » il boit un gorgée de vin dans un silence de mort, les parents se sachant mal vus par les prêtres, puis continue . « si cette enfant est effectivement l’incarnation de Tempus, nous ne pouvons la laisser suivre un chemin de vulgaire paysanne. »
les deux parents se regardent un instant, un peu perdus. Qu’est ce que cela voulait dire ? le Doyen les avait bannis tous deux de tous lieu de culte, malgré les exploits guerriers de Thomas, et à présent il voulait faire de leur enfant une de ses novices ? la leur enlever. « mais grand seigneur… » commença Thomas pour être interrompu d’un geste de la main sec. « soit cette enfant rejoint le sanctuaire de Tempus soit elle perdra son aura divine et nous la tuerons »
Thomas et Fiala restèrent un instant horrifiés. Fiala était à nouveau enceinte, mais elle ne voulait pas pour autant perdre sa fille aînée. Elle se leva, sa fille dans ses bras et projeta de sortir de la maison et de courir au loin , la petite dans ses bras. Elle n’eut pas le temps d’ouvrir la porte. Un novice l’attrapa et la projeta à terre, lui prenant l’enfant. Devant la violence infligée à sa femme enceinte, Thomas ne put cette fois rester de glace et s’interposa alors que le prêtre lançait un sort sur la jeune femme. Le jeune père s’écroula, sans vie, devant les yeux emplis de larmes de sa femme. Le jeune prêtre fut un instant décontenancé, interrogeant son maître du regard. Ce dernier lui lança un regard glacial qui lui dicta l’ordre de tuer cette femme sans plus attendre. Ce fut fait , et la chaumière fut brûlée. On fit croire aux habitants que cela s’était produit après le départ des prêtres avec la petite. Probablement à cause de la malédiction pesant sur l’enfant.
Les années passèrent, et se ressemblèrent pour la petite Zacharie… car rien ne lui fut enseigné, bien évidemment. Tout ce qu’elle apprit, elle l’entendit à travers une trappe, car voici ce qu’il se passa. Après être allés chercher l’enfant, ils ne purent la tuer mais ne purent pas non plus la laisser mourir, craignant la colère du démon. On laissa donc l’enfant grandir comme tous les enfants jusqu’à ses six ans. Après cela, on l’enferma dans les sous sol du sanctuaire, où on lui portait de la nourriture et où une fois par semaine le Doyen venait lui enseigner la lecture entre autres. Il lui disait qu'elle était l'élue de Tempus, qui sait... peut-être que l'espérance de l'enfant attirerait l'attention du seigneur des batailles. On la laissait sortir la nuit, pour qu’elle ne s’empâte pas. On la formait au combat, étrangement. Puis on la ré enfermait, lui disant que c’était pour son bien, car elle «était mauvaise, car ses yeux étaient étranges et moches, et que tout, dans son physique, disait qu’elle était maudite… et la petite fille le crut. C’est pourquoi elle se plia sans broncher et même en souriant constamment aux mauvais traitements, « sachant » que c’était pour son bien.
Dix ans s’écoulèrent de cette façon. Un jour, elle entendit du bruit près d’un soupirail de sa cave donnant sur un vergé derrière le sanctuaire. Apparemment, cet endroit était le siège des jeux de deux jeunes filles à la peau étranges. En les observant, Zacharie put s’apercevoir qu’elles étaient jumelles, mais une seule fut un jour attirée par le petit soupirail. La jeune fille, qui avait probablement au moins quinze ans, s’appelait Fatia. Elle apprit à Zacharie que sa sœur jumelle s’appelait Klaiya mais qu elles ne s’entendaient pas toujours très bien. Klaiya préférait travailler dur plutôt que de jouer avec elle. Mais Fatia, elle, n’aimait pas se salir, et revint donc souvent parler a Zacharie, qui commença , malgré le soupirail, à l’apprécier et se fit sa première amie. Zacharie informa Fatia qu’on la laissait sortir le soir… et elles se donnèrent donc rendez vous tous les jours au coucher du soleil dans le verger, Zacharie faisant bien entendu mine de faire sa promenade habituelle. L’amitié grandit, se transforma même en amour fusionnel… Zacharie ne vivait plus que pour les moments qu’elles pouvaient passer ensemble. Mais un jour, un jeune prêtre les surprit, empoigna Zacharie et la jeta dans sa prison, dont elle ne sortirait plus jamais.
Fatia continua de venir voir son amie malgré l’interdiction. Elles se donnaient la main, ou plutôt arrivaient à se toucher le bout des doigts par les trous du soupirail et discutaient, mais un soir, Fatia ne vint plus. Zacharie se dit qu’elle avait eu un empêchement le premier jour. Le second aussi. Après trois jours, par son soupirail, elle vit le reflet de Fatia porter trois corps embaumés et les enterrer dans le verger. Rester agenouillée longuement devant les tas de terre meuble puis se relever, une faux à la main et disparaître de son champ de vision. Ne comprenant pas, quand le Doyen vint la voir, Zacharie lui demanda ce qu’il était arrivé à Fatia, son amie à la peau brune. Le vieillard laissa paraître un sourire mauvais sur son visage, et dit à la jeune fille que son amie avait été tuée par les prêtres afin de la protéger de sa malédiction. Une colère sourde et douloureuse envahit le coeur de la jeune fille. Elle ne pouvait pas comprendre... pourquoi? Qu'avait-elle fait, finalement? Le prêtre put alors voir les yeux de sa jeune élève devenir complètement blanc, comme cet éclair qui avait surgi le jour de sa naissance. Elle parla alors d’une voix qui n’était pas la sienne : « pense-tu, mortel, que je vais encore vous laisser longtemps me torturer sous cette forme ? espère de vieux débile. D'où te vient ton rang? Ta lâcheté n'a d 'égal que ta stupidité. »
puis Zacharie sembla reprendre possession de son corps, mais le Doyen put voir que c’était à présent sa colère qui la possédait, car ses yeux blancs ses remplirent d’une lumière rougeâtre, et de sa propre voix, levant ses mains vers le ciel et se mit à invoquer un sort dévastateur qu’elle n’aurait pu apprendre en ce sanctuaire même si on lui avait enseigné quoi que ce soit : « Ô Tempus Dieu très grand, prête moi ta volonté fais pleuvoir sur ces mauvais serviteurs ta colère, Ô Tempus je t’en prie viens à mon aide , que ma voix porte jusqu’aux étoiles où tu es maître et que ton courroux s’abatte sur ces terres où l’on te sert. Moi, ta créature, je t’implore »
ce soir là, à nouveau, les nuages cachèrent les étoiles, et une pluie ardente s’abattit sur Tamarie, des rivières de lave devenant la seule lumière dans la nuit.
Au petit matin, Zacharie se calma et sortit de sa cave, se trouvant au milieu de terres désertées de toute vie, et bien que le soleil fut haut, elle distinguait encore les étoiles. De ses souvenirs, elle garda un maître bon qui lui avatt tout appris. Ses larmes se tarirent et son sourire re apparut sur son visage la paix ayant enfin gagné son esprit. D’un pas tranquille, elle alla un instant se recueillir sur la tombe de son amour mort de ne pas l’avoir abandonnée. Elle put ensuite gagner ce qui avait été le port de son village. Elle trouva des vêtements de rechange, des provisions et une vieille barque, qu’elle mit à la mer. Se laissant porter par le courant, elle s’éloigna de sa prison pour ne jamais y revenir. Le dragon de Tempus s’endormit en elle ; elle pouvait enfin commencer à vivre. | |
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