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| [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] | |
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Eleldor
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| Sujet: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Jeu 3 Juin - 3:15 | |
| Nom : Alister Hawk Sexe : Masculin. Age : 23 ans. Taille : 1m78. Poids : 70 Kg. Classe : Guerrier/Prêtre. Alignement : Loyal Neutre. Race : Humain. Caractéristiques :Force : 12 Dextérité : 16 Constitution : 10 Sagesse : 12 Intelligence : 14 Charisme : 12 Description physique :Un jeune homme plutôt grand et sec. Il n’a pas l’air d’être un grand guerrier mais quelque chose vous dit, dans sa façon de se déplacer et de se tenir droit, que ce n’est peut être qu’une impression. Ce que l’on retient le plus souvent de lui, ce sont ses cheveux noirs, coupés à mi-longueur, qui tombent, raides, devant ses yeux gris. Des yeux qui d’ailleurs attirent un peu plus votre attention quand votre regard les croise. Parfois ils semblent perçants, comme s’ils cherchaient à vous sonder, mais la fois suivante ils vous semblent d’un gris terne, délavés, comme noyés dans la tristesse. Lorsque vous rencontrez Alister, il porte soit une tunique de prêtre, dans les tons grisâtres, soit une armure d’écailles finement ouvragée, frappée du symbole de Kelemvor sur la poitrine. Alister ne se sépare jamais d’une amulette en argent à laquelle pendent trois crânes miniatures taillés dans de la pierre de lune, et d’un anneau en argent où sont enchâssés trois petits rubis. Caractère :Le caractère d’Alister a été très marqué par son apprentissage au sein du temple de Kelemvor à Port Embria. Accueillant, voire bienveillant de prime abord du fait de sa fonction, il est finalement plutôt du genre distant et ne fait que très rarement part de son jugement sur les événements. Il n’est pas indifférent, ni méprisant ou orgueilleux, c’est juste qu’il a appris que cela ne servait pas à grand-chose de nouer des liens avec les autres, mis à part le détourner de sa mission sacrée. Le fait d’être lent à la colère et très ouvert d’esprit sont sûrement ses plus grandes qualités. Il n’a pas pour autant complètement abandonné certains traits de caractère de son ancienne vie de mercenaire. Entre autres, il est déterminé, obstiné même. Quand il a décidé de faire quelque chose, il ne lâche pas le morceau avant d’avoir réalisé son objectif ou avant d’avoir tout essayé pour le réaliser. Histoire :Journal d’Alister Hawk. Premier volume. Enfance.Je m’appelle Alister Hawk. Je suis né dans l’arrière salle de la Croisée des Chemins, une des nombreuses auberges de la Porte de Baldur, rue des épées. C'est une auberge qui n’existe plus aujourd’hui mais qui à l’époque était tenue par mes parents, Darlan et Alaïne Hawk. J’ai un grand frère, Terek, de plus de 10 ans mon aîné. Cette différence d’âge à son importance, et s’explique par le fait que mes parents ne s’attendaient pas à ma naissance. Ma mère ayant frôlé la mort à la naissance de mon grand frère, mes parents s’étaient promis de ne pas avoir d’autre enfant.
J’ai donc passé mon enfance entre les remontrances incessantes de parents qui ne m'aimaient pas, ou qui ne voulaient pas me le montrer, et l’indifférence d’un grand frère qui ne cherchait pas à comprendre un gosse de dix ans de moins que lui, et qui ne supportait ma présence que quand je pouvais lui rendre service. Mes journées se résumèrent pendant longtemps à jouer les garçons d’écurie, à récurer les sols de l’auberge, à grignoter les restes que mes parents daignaient me refiler, histoire d’avoir assez de force pour reprendre le travail, et à m’endormir, rompu de fatigue, dans le foin de l’écurie aux côtés de Martha, ma chienne, qui était comme une mère pour moi.
Mon innocence a tout de même été sauvée par deux choses.
La première : mon imagination débordante. Les allées et venues des clients, la plupart des aventuriers toujours prêts à raconter leurs exploits, ont fait naître chez moi une véritable envie de vivre le même genre d'aventure. Quand, le soir, j'entendais l'un d'eux raconter une des ces histoires extraordinaires, je les rejouais le lendemain dans l’écurie et la ruelle attenante à l’auberge, avec un bâton pour épée et des bottes de foin pour ennemis. C’était la première chose qui me faisait oublier, ou plutôt accepter, mon quotidien fort peu agréable.
La deuxième, c’était la bande à Gina.
[HRP]La suite très bientôt. [/HRP] | |
| | | Eleldor
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| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Jeu 3 Juin - 13:09 | |
| Rencontre. A gauche, Gina adolescente. A droite, Deirdre adolescente.Je me souviens être tombé sur eux par hasard, ou plutôt, c’est Stefan qui m’est tombé dessus. J’avais à peu près quatorze ans à l’époque. J’étais sur le chemin du retour, après être allé au marché pour récupérer une livraison de légumes et de fromage, quand, au détour d’une ruelle, un jeune garçon qui m’arrivait à peine aux épaules déboula en courant. Il me percuta de plein fouet et, les mains prises, je ne pus que me laisser tomber sur le côté. La violence du choc me fit lâcher mes sacs, mais Stefan, lui, agile comme un singe, s’était déjà relevé. Voyant dans cette situation une nouvelle occasion de s’amuser, il ramassa mes sacs et s’en alla en riant. Croyant qu’il voulait me voler la livraison, et sachant ce qui m’attendait à l'auberge si je ne rentrais pas avec le fromage et les légumes, je me relevai d’un bond et me lançai à sa poursuite, en criant au vol.
Je le vis prendre à droite sur un endroit que je connaissais, c’était une impasse, qu’on appelait « l’impasse aux chats » car tous les félins du quartier semblaient l’avoir choisie comme lieu de rassemblement, mais à peine avais-je mis un pied dans l’impasse que je me retrouvai encore à terre ! Je me souviens avoir eu l’impression d’avoir percuté un mur. Sonné, je me massai le visage tout en cherchant du regard ce dans quoi j’avais foncé tête baissée. Ce n’était pas un mur, mais un garçon qui me dépassait de deux têtes, deux fois plus large que moi, avec un ventre bedonnant, une moustache naissante, et un regard noir terrifiant : Jorik. Un véritable colosse pour un frêle gringalet comme moi. Je revins à la réalité en entendant le rire cristallin de Stefan, quelques mètres derrière Jorik qui me barrait toujours la route. Je l’entendais parler avec engouement à une personne que je ne voyais pas. Je me relevai, croisai les bras devant Jorik, pas par défi mais plus pour me donner un peu de courage, et lui lançai :
« Je veux récupérer mes sacs, c’est important … rendez-les moi. »
Jorik ne me laissa pas passer, mais il ne fit pas mine de m’écraser comme on écrase un moustique trop dérangeant avec ses masses qui lui servaient de main. Par contre, derrière lui, Stefan s’était tu, et je pouvais voir qu’il s’était tourné vers moi. Le silence fut de courte durée. Il fut brisé par une voix que je n’ai jamais oublié, celle de Gina.
« Le p’tit chiot à sa maman veut récupérer ses affaires, comme c’est mignon ! »
La provocation de Gina fut comme un mot d’ordre pour Jorik qui posa une de ses énormes mains sur mon épaule et me fit avancer de force dans l’impasse. Il me poussa devant lui tout en restant à sa place. Le piège était refermé, je ne pouvais plus m’en sortir. C’est alors que je regardai devant moi, et je la vis. Gina. Quinze ans, aussi grande que moi, une taille de guêpe, une poitrine de jeune femme, de grands cheveux noirs ondulés qui descendaient jusqu’à la naissance de ses fesses, des yeux en amande d’un vert émeraude comme je n’en avais jamais vu et un sourire ravageur. Inutile de dire que je tombai instantanément sous le charme de cette jeune femme. Une jeune femme qui s’habillait d’ailleurs comme un garçon, et qui portait des bottes de cuir, des boucles d’oreille et des anneaux à presque tous les doigts.
Je restai bouche bée devant une telle vision et elle me rit au nez, comprenant sans aucun doute l’effet qu’elle avait sur moi. Du coin de l’œil, je vis une petite forme sortir de derrière une caisse en bois, mais je ne pouvais détacher mon regard de Gina, qui d’ailleurs m’adressa la parole à nouveau.
« Moi c’est Gina, et eux, c’est ma bande : Stefan, Jorik, et Deirdre. Là, t’es sur not’ territoire, gamin. S’tu veux t’en aller, va falloir payer. Tu piges ? »
J’avais la gorge sèche, et je me souviens ne pas avoir réussi à articuler autre chose que des balbutiements. Pour ne pas lui avoir répondu assez rapidement, Gina me gifla. Je n’avais même pas vu le coup partir. J’aurais dû avoir mal, mais étrangement, ce n’était pas le cas. Au contraire, son geste rapide avait fait parvenir jusqu’à moi son parfum délicat de fleur d’été, et je me sentis mieux, heureux.
« Mais qu’est-ce que t’as, gamin ? T’sais pas parler ou quoi ? Parle ou j’t’éclate la tronche ! »
A ce moment là, la beauté avait disparu de son visage et avait laissé place à une véritable colère, ce qui me ramena à la réalité.
« Euh … oui, oui ! Euh, non mais … j’ai pas d’quoi payer ! J’avais juste de quoi acheter ça au marché, rien d’autre, j’vous jure ! »
J’avais quatorze ans, presque quinze, ma voix avait déjà mué et je commençais à avoir un corps de jeune homme, mais pourtant, devant Gina, j’avais l’impression d’être un bébé. Cette furie me jaugea pendant un court instant durant lequel je me sentis comme nu, puis un sourire carnassier étira ses lèvres, parfaites soit dit en passant.
« Mouais. T’as d’la chance j’suis d’bonne humeur aujourd’hui. J’vais t’laisser une chance de m’prouver qu’t’es pas qu’un sale pleurnichard. On va jouer un peu, qu’est-ce que t’en dis ? » Cette question n’attendait évidemment pas de réponse. « Si t’arrives à attraper ton sac, on t’laisse repartir, sinon, Jorik te tabasse et on s’tire avec. Marché conclu ? »
Je déglutis péniblement, me passai une main dans les cheveux et fit « oui » de la tête. Stefan éclata alors de rire et ramassa le sac en toile dans lequel j’avais mis le fromage. Il n’était pas trop grand ni trop lourd, un projectile parfait. Gina, Stefan et Jorik formèrent alors un triangle autour de moi, et Stefan lança le sac à Gina. A peine avais-je fait un pas vers elle qu’elle le lui renvoya. Stefan était plus petit et encore plus frêle que moi, je pensais alors avoir une chance, mais il était tellement rapide qu’en un clin d’œil il avait renvoyé le sac à Gina. Elle me narguait en tenant le sac au-dessus de sa tête, et je me précipitai alors vers elle, mais elle lança le sac vers Jorik bien trop tôt pour que je puisse tenter quoi que ce soit.
Je me tournai alors vers le colosse et je compris que ma chance se trouvait là. Il tenait le sac d’une main et de l’autre il comptait me faire barrage. J’entendis Gina et Stefan rire dans mon dos. Je compris qu’ils se régalaient d’avance de me voir m’épuiser face à cette montagne de muscles. Je décidai de ne pas leur donner ce plaisir et restai à ma place. En voyant que je ne viendrai pas jouer à son petit jeu, Jorik baissa son bras libre et se prépara à lancer le sac vers un de ses compagnons. C’est à ce moment là que je bondis en avant. Pris par surprise, il fit ce à quoi je m’attendais de la part d’un gros balourd dans son genre : une simple feinte d’un côté pour lancer le sac vers l’autre. Je ne me laissai pas avoir et sautai du bon côté. La seconde suivante, j’avais récupéré le fromage.
Un silence de mort s’abattit dans l’impasse. Ils m’avaient pris pour un simple domestique et ne pouvaient pas se douter que les travaux que me faisaient faire mes parents à longueur de journée avaient amélioré ma rapidité d’exécution et mon habileté. Bref, ils m’avaient sous-estimé, et Gina était rouge de colère. Je ne la trouvai que plus belle encore, et cela me fit rire. Elle éclata.
« Jorik ! Espèce de sale crétin ! T’as tout gâché ! Toi mon p’tit gars, crois pas qu’tu vas t’en tirer comme ça ! »
Elle fit mine de s’avancer pour me reprendre mon sac et me mettre une belle raclée, mais elle s’arrêta net en entendant le rire angélique de la petite Deirdre. Ils eurent l’air très surpris de ce comportement, Gina la première, et se retournèrent tous vers la petite. J’en fis de même, et je pus alors la détailler pour la première fois. Elle devait avoir neuf ou dix ans, pas plus. Toute petite et toute menue, elle avait la peau très blanche, de grands yeux bleus et de longs cheveux d’un blond cendré. Elle portait des vêtements très simples, mais pas sales, et une capeline rouge grossièrement recoupée à sa taille recouvrait ses épaules. Elle me regardait fixement, un sourire éclairant son visage. Elle ne prononça pas un mot, pourtant, Gina lui répondit comme si la petite venait de lui dire quelque chose.
« Vraiment ? Tu es sûre Deirdre ? Bon … d’accord. »
La tempête Gina me lança alors un regard noir, puis elle fit un signe à ses compagnons qui décampèrent, en laissant mon autre sac sur place. Elle les suivit de près, mais au moment de sortir de l’impasse, elle se tourna vers moi et me dit ces mots.
« On s’reverra, gamin ! »
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| | | Eleldor
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| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Jeu 3 Juin - 15:59 | |
| Liberté. Et en effet, nous nous sommes revus. Pas une fois, ni même deux, mais tous les jours, ou presque. Le lendemain, dès que j’ai eu un peu de temps libre, je me suis précipité à l’extérieur pour tenter de les retrouver. Comme je l’imaginais, ils étaient dans l’impasse aux chats. Ils m’y attendaient en fait. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai été si facilement accepté par eux, même aujourd’hui je me pose la question. Tout ce que je savais, c’était que désormais je faisais partie de la bande.
Malheureusement, je ne pouvais rester avec qu’eux qu’une ou deux heures par jour alors que j’aurais aimé vivre avec eux, voire partir de l’auberge pour les suivre à l’orphelinat, mais ce n’était pas possible. J’ai alors cherché un moyen pour ne plus être enchaîné à l’auberge et à mes parents, tout en ne les quittant pas définitivement, et je l’ai trouvé. Il y avait un gnome, Skiglick, qui servait d’intermédiaire entre de nombreux pontes de la Porte de Baldur. Ce gnome avait souvent besoin de coursiers très rapides pour délivrer des messages, toujours de la plus haute importance selon lui. Il embauchait parfois Stefan. Celui-ci me présenta à lui, je réussis à faire mes preuves et par la suite il m’embaucha régulièrement. Les pourboires que je recevais étaient tout simplement énormes pour un gamin comme moi, mais je ne les gardais pas pour moi. Car j’avais fait un marché avec mes parents : si je ramenais suffisamment d’argent pour compenser mon absence à l’auberge, j’étais libre de faire ce que je voulais de ma vie. Et à ce moment là de ma vie, la liberté, c’était tout ce qui m’intéressait. Je m’étonnais que mes parents aient accepté si facilement ce marché, mais j’ai été involontairement aidé par Terek, mon grand frère, qui était entré dans la Garde, et qui avait récemment reçu une promotion. En enfant modèle, il reversait une partie de son salaire à nos parents, qui à ce moment là de leur vie n’avaient jamais eu autant d’or dans les poches.
C’était une nouvelle vie pour moi, une ère de liberté, de joie et d’insouciance. La belle vie en fait. Je faisais de temps en temps quelques courses pour Skiglick, je touchais un gros pourboire sur lequel je prélevais largement de quoi m’amuser, je passais les trois quarts de mes journées avec la bande à Gina, et le soir je rentrais dormir à l’écurie de l’auberge, où je retrouvais la chaleur de Martha. S’amuser, rire, boire, danser, faire la course dans les ruelles de la ville, se battre gentiment pour savoir qui était le plus fort, voilà à quoi nous nous occupions la plupart du temps. Parfois, on se dégottait un petit travail auprès des honnêtes gens, histoire de gagner de quoi s’amuser pendant une semaine. Ça pouvait aller de transporter des marchandises jusqu’à l’autre bout de la ville à espionner la femme d’un riche marchand pendant des jours. Rien de bien malhonnête, ce n’était pas l’esprit de notre bande, même si on s’amusait à jouer les durs face aux autres gamins. Et je dois dire que « la bande à Gina » a commencé à se faire connaître petit à petit : Gina pour sa beauté, sa fougue, son esprit vif et son caractère bien trempé évidemment, Stefan pour son incroyable talent pour les acrobaties, la danse et sa gueule d’ange, Jorik pour ses muscles, bien sûr, et Deirdre pour son magnétisme extraordinaire, bien que, fidèle à elle-même, elle n’ait jamais ouvert la bouche pour parler à qui que ce soit. A ce propos, Gina m’avait dit un jour qu’elle n’était pas muette, mais qu’elle avait un « don », et qu’elle lui parlait, uniquement à elle, par télépathie. Après ça elle m’a menacé de m’écraser comme un vulgaire moucheron si j’en parlais à qui que ce soit ou si je cherchais à en savoir plus. Chose que je me suis bien gardé de faire. De toute façon, je n’avais pas besoin d’en savoir plus, Deirdre était comme un sœur pour nous.
A gauche, Gina adulte. A droite, Deirdre adolescente. A gauche, Stefan adulte. A droite, Jorik adulte.Mais tout à une fin. Il a bien fallu qu’on paie un jour ou l’autre pour ces cinq années de bonheur. | |
| | | Eleldor
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| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Jeu 3 Juin - 19:31 | |
| Désespoir.
Le début de la fin de « la bande à Gina » est arrivé le lendemain de la fête d’anniversaire pour les quinze ans de Deirdre. C’était aussi juste avant le jour pour lequel on s’était décidé à entrer dans la cour des grands. On avait décidé de réaliser notre rêve de devenir de véritables aventuriers deux ans plus tôt, quand Jorik était devenu l’apprenti d’un forgeron de la ville. Quelques semaines avant l’anniversaire de Deirdre, celui-ci nous avait annoncé qu’il avait fini son apprentissage, et qu’en plus de cela, son maître lui avait cédé une partie de sa propriété pour qu’il se mette à son compte. Tout ce qu’il nous manquait alors pour partir à l’aventure, c’était un équipement digne de ce nom, et Jorik s’était promis de nous en fournir un.
Pour les quinze ans de Deirdre, il lui avait offert son équipement, dernière pièce manquante de notre puzzle avant de nous lancer dans une nouvelle vie en dehors des murs de la Porte de Baldur. Nous avons fêté ça à la Sirène Rougissante, toute la nuit nous avons chanté, dansé, et bu, trop même. A tel point que je ne me souviens plus de la soirée, au contraire du drame qui l’a suivi. Le lendemain matin, Gina a déboulé dans ma chambre, en fureur mais aussi complètement paniquée : Deirdre avait disparu. Aucune trace de sa disparition, rien. Ses affaires étaient là, elle avait simplement disparu de son lit, comme par magie.
C’est ce qui a marqué la fin de l’existence de notre bande. Évidemment, dans les jours et mêmes les semaines qui ont suivi, nous avons retourné la ville sans dessus-dessous pour la retrouver, en vain. Personne ne savait ce qui avait bien pu lui arriver, aucun témoin de sa disparition, nous ne savions plus quoi faire.
Stefan fut le premier a avoué qu’il souhaitait tourner la page. Gina était furieuse, évidemment, mais au fond elle comprenait très bien sa décision. Notre jeune ami, bien vu par la plupart des troupes d’artistes de la région, a rapidement trouvé une place de libre dans l’une d’entre elle. C’était le meilleur destin qu’on pouvait lui souhaiter. Sans le gai luron de la bande, l’ambiance se refroidit rapidement. Et Jorik fut le second à partir. C’était un homme d’action, et la dépression dans laquelle nous étions tombés ne lui correspondait pas. Il avait entendu parler d’une compagnie de mercenaires qui recrutaient de nouveaux combattants dans la région. Je lui souhaitai le meilleur des avenirs, et il s’en alla en quête de gloire. Ne restaient donc que Gina et moi. Je l’aimais, comment aurais-je pu abandonner cette jeune femme qui souffrait tellement d’avoir perdu celle qu’elle considérait comme sa petite sœur ? Et qu’aurais-je fait ? Est-ce que je serais retourné à l’auberge ? Non, je ne pouvais pas redevenir ce pathétique domestique. Mais je ne savais pas quoi faire d’autre que de rester là, à ses côtés, à lui servir d’épaule sur laquelle elle pouvait noyer sa tristesse.
Cette situation dura un bon mois, pendant lequel je la voyais se morfondre de plus en plus, jusqu’au jour où elle fit une rencontre étrange. Je n’étais pas là à ce moment là, mais elle me raconta par la suite qu’une vieille femme était venue la voir alors qu’elle errait dans les rues de la ville. Cette vieille lui aurait déclaré de but en blanc que si elle sacrifiait un peu d’elle et qu’elle lui donnait un objet ayant appartenu à Deirdre, elle pourrait l’aider à la retrouver. Quand elle m’a parlé de cette rencontre, je me souviens avoir été très partagé entre la joie de voir Gina revivre littéralement, et l’inquiétude qui me rongeait à la mention du « sacrifice ». De nature prudente, je ne pus m’empêcher de la mettre en garde conter cette vieille femme qui me paraissait bien louche, mais tout ce que je reçus en retour, c’est une gifle bien appuyée et des insultes. Gina m’abandonna sur place et je n’eus plus de nouvelles d’elle pendant une dizaine de jours.
Je commençais sérieusement à m’inquiéter et je m’apprêtais à me mettre à la recherche de Gina, mais ce fut elle qui me retrouva. Je ne la reconnus pas tout de suite, à cause du sacrifice qu’elle avait du faire : ses cheveux, qu’elle aimait tant, mais surtout son œil droit. A sa place il y avait un cache-œil noir qui recouvrait une horrible cicatrice. Tout sourire, elle m’expliqua qu’elle avait dû sacrifier sa beauté pour que la vielle femme, une sorte de sorcière, réalise un rituel de divination. Elle avait deux nouvelles à m’annoncer. Une bonne : Deirdre était bien vivante et en bonne santé ; et une mauvaise : elle était aux mains de Luskan, qui se servait de son don pour on ne savait quelle raison. Gina était tellement heureuse, elle était redevenue la jeune femme dont j’étais tombé amoureux, que je n’osai pas lui dire sur quelle route dangereuse elle venait de s’engager, et moi avec.
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| | | Eleldor
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| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Ven 4 Juin - 11:58 | |
| Séparation. A gauche, Alister. A droite, Gina.Le lendemain, nous étions sur la Route du Commerce, direction Luskan. Nous n’avions pour nous qu’un cheval chacun, notre équipement, quelques rations de survie, aucun plan, aucune idée de ce qui nous attendait, c’était la première fois que nous sortions des murs de la Porte de Baldur, mais Gina était heureuse. Et cela me suffisait. La connaissant, elle avait certainement en tête de foncer dans le tas, tout fracasser et poser des questions ensuite, mais je n’ai jamais eu l’occasion de le vérifier parce que j’ai dû à mon tour l’abandonner en route.
La journée s’était pourtant bien passée, nous avions chevauché à une allure très soutenue, de façon à ce que le soir venu, nous fûmes au Gué de la Dague. Je me souviens qu’en voyant les fortifications de pierres de ce village et son château, son histoire, que j’avais entendu à l’auberge étant plus jeune, me revint à l’esprit et je la racontai alors à Gina, comme pour nous assurer que notre entreprise n’était pas si folle que ça. Cette histoire là voici : il y a quatre cents ans, le fils d’un marchand, dont la seule arme était une dague, s’opposa sur un gué du fleuve Delimbiyr à un groupe de pillards hommes-lézards, en tuant six avant que sa famille et le restant de la caravane ne parviennent sur les lieux pour repousser les autres et reprendre le gué. Cette histoire fit sourire Gina, mais en y réfléchissant bien, je me demandai alors qui allait pouvoir jouer le rôle de nos renforts.
Après un rapide contrôle de la milice, nous avons passé le mur d’enceinte du village et sommes partis à la recherche de la première auberge venue. Je me souviens que nous étions épuisés par notre chevauchée et qu’après un petit repas, nous sommes directement allés nous coucher. C’est le lendemain matin, alors que nous nous apprêtions à repartir, que je reçus un message qui, je ne le savais pas encore, allait me séparer définitivement de Gina. C’était une lettre de Stefan, qui me rapportait une grave nouvelle : l’auberge de mes parents avait été incendiée, et ceux-ci avait péri. J’aurais dû fondre en larmes, ou faire exploser ma rage, mais non, rien. Je n’ai rien ressenti à ce moment-là, sauf peut-être de la peine pour ma chienne, Martha. C’est terrible, je le sais, mais je ne sais toujours pas pourquoi aujourd’hui il y avait un tel vide en moi. Je n’avais jamais éprouvé de l’amour pour mes parents, ni de la haine. Leur vie, et leur mort, à ce moment là, m’avait laissé complètement indifférent.
Au bout d’un moment Gina me demanda ce que disait la lettre, et je lui racontai. Elle me prit dans ses bras, pensant que mon manque de réaction était dû à une sorte d’effroi, mais elle se trompait. Dans la lettre, Stefan me conseillait de revenir à la Porte de Baldur. Je voulus faire comprendre à Gina que ce n’était pas la peine, que je pouvais rester avec elle, l’aider à retrouver Deirdre, mais elle prenait cela pour de l’aveuglement, et m’intima de rentrer. Un déchirement au cœur, je lui fis la promesse de la rejoindre le plus rapidement possible et nous nous quittâmes après un rapide baiser. Je ne pensais pas que ce serait alors la première et la dernière fois que je goûtai à ses lèvres.
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| | | Eleldor
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| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Ven 4 Juin - 14:23 | |
| Errements. Le chemin du retour jusqu’à la Porte de Baldur fut beaucoup, beaucoup plus long. A tel point que je dus dormir à la belle étoile et que j’arrivai en vue de la cité qu’à la mi-journée, le lendemain. Je laissai mon cheval dans une écurie près des portes de la ville, et je me rendis, le pas lourd, jusqu’aux ruines de la maison de mon enfance, la Croisée des Chemins. Arrivé sur place, le spectacle était terrifiant. Il ne restait plus qu’un tas de bois et de pierres calcinés. L’incendie avait été d’une telle force qu’il s’était répandu sur les bâtiments voisins avant d’être arrêté. Mes parents avaient dû souffrir atrocement, et c’est à cette pensée que je ressentis pour la première fois une pointe de tristesse pour eux. Non pas par amour, mais parce que je pensais que c’était une forme de mort particulièrement horrible.
J’étais là, devant les ruines de mon passé, et je ne savais pas quoi faire. L’idée d’aller voir mon frère, Terek, ne serait-ce que pour avoir de ses nouvelles, ne m’avait même pas traversé l’esprit. Je pensais déjà à repartir, à retrouver Gina. C’était sans compter sur mon aîné. Je ne sais pas vraiment comment il a fait pour savoir que j’étais là, mais j’imagine que son poste au sein de la Garde lui a permis de savoir que j’avais passé les portes à la mi-journée, et il devait se douter que je passerais par ici. J’entendis des pas lourds dans mon dos et un :
« Toi ! Espèce de sale petit merdeux ! »
Je me retournai : Terek, dans sa tenue de garde, s’approchait de moi l’air particulièrement menaçant, furieux même. Il ôta son heaume noir à bandes rouges, le heaume des gardes de la Porte, et m’asséna un violent coup au visage avec. Je n’avais pas vu le coup venir, et je m’effondrai au milieu des cendres de l’auberge. Je n’ai pas perdu connaissance, mais ce n’était pas loin, j’étais à moitié assommé. Terek en profita pour se jeter sur moi, et pour me cogner à nouveau au visage. Cette fois, je sentis le sang couler dans ma bouche. Il ne cessait de répéter : « C’est de ta faute ! C’est de ta faute ! » ; et m’aurait sûrement tué sur place si d’autres gardes n’étaient pas intervenus et ne m’avaient pas séparé de lui. Je me relevai alors tant bien que mal, me passai une main sur la bouche et la retirai pleine de sang. Je me tournai alors vers Terek, qui ne cessait de se débattre et de m’insulter. Ils étaient trois à le retenir et à tenter de le calmer, en vain. Je m’adressai alors à mon frère :
" Mais qu’est-ce qui te prend, Terek ? Pourquoi m’agresser comme ça ? Je n’ai rien fait ! - Bien sûr que si ! C’est de ta faute, espèce de minable ! - Ma faute ? Je n’étais même pas là quand c’est arrivé ! - C’est bien ça le problème ! Tout c’que t’avais à faire de ta vie, c’était rester là, mais non ! Monsieur voulait une autre vie ! Une vie d’aventurier ! Si t’étais resté à ta place, ils ne seraient pas morts aujourd'hui !"
On avait touché le fond du problème. J’eus soudainement pitié de mon aîné et je le lui fis comprendre.
« Tu divagues complètement, Terek … »
Et je me détournai de lui, et de mon passé par la même occasion. Je ne sais pas si c’est le ton de ma voix ou les paroles de ses collègues qui le ramenèrent à la réalité, mais je me souviens être parti au son de ses pleurs. Je n’avais plus rien à faire ici, je ne voulais plus rester dans cette ville que je commençais à détester. Je me résolus néanmoins à rendre visite à Stefan. Lui qui faisait particulièrement attention à sa beauté aurait sûrement de quoi rafistoler mon visage, et cela me donnerait l’occasion d’avoir de ses nouvelles, et de lui dire ce que nous comptions faire, Gina et moi.
Je le retrouvai dans un petit hôtel particulier, que sa compagnie louait à un aristocrate. C’est en entrant dans sa chambre, luxueuse en tous points, que je compris que le petit Stefan avait bien changé. Il s'est dit être triste pour ce qui était arrivé à mes parents, mais j’eus l’impression que ses sentiments étaient sur-joués, comme s’il était encore sur scène. Il me trouva rapidement un baume pour guérir mes estafilades au visage et je lui racontai ce que Gina avait découvert sur Deirdre et ce que nous comptions faire. A ma grande surprise, il n’eut aucune réaction. Qu’il ne veuille pas nous accompagner dans cette folle aventure, je pouvais le concevoir, mais qu’il n’ait aucune réaction en apprenant que Deirdre était encore vivante, cela m’étonnait, m’agaçait même. Je le lui fis comprendre et il me sortit alors une vague citation d’un poète inconnu sur les fluctuations de la vie et des sentiments, un charabia absurde mais qui lui tenait apparemment à cœur.
N’y tenant plus, je le remerciai froidement pour le baume, et m’en allai. Je n’avais définitivement plus rien à faire dans cette ville maudite. Le lendemain matin, j’avais trouvé un nouveau cheval pour repartir en direction du Nord, à la poursuite de Gina et Deirdre. Je n’avais qu’une journée de retard sur elle, et je comptais bien la rattraper avant qu’elle n’atteigne Luskan et qu’elle ne fasse une bêtise sans moi.
Je ne me souviens pas très bien des jours qui ont suivi. Juste que je chevauchai bride abattue, poussant ma monture jusqu’à ses limites. Au Gué de la Dague on me dit que la femme que je cherchais était partie pour Eauprofonde, à Eauprofonde on me dit qu’elle avait pris la route pour Padhiver. Mais arrivé à Padhiver, plus de nouvelles. Personne n’avait vu une femme correspondant à la description de Gina, qui pourtant ne passait jamais inaperçue. J’attendis plusieurs jours, en vain. Je fis le trajet en sens inverse, interrogeant chaque personne que je croisais sur mon chemin, mais rien. Aucune trace de Gina. Je commençais à désespérer, jusqu’au jour où le pire arriva : j’entendis le chef d’une caravane parler du cadavre d’une jeune femme correspondant à la description de Gina, qu’il avait laissé sur le bord de la route entre Padhiver et Eauprofonde. Me jetant sur lui, je lui intimai de me dire avec précision où il avait vu ce cadavre, et je m’y rendis le plus rapidement possible.
Mais une fois sur place, je ne trouvai pas de cadavre. Je ne savais pas si cela devait me rassurer ou non. Peut être qu’un charognard quelconque avait fait un festin de ses restes. Je trouvai bien des traces de sang séché, mais impossible de trouver une piste. A partir de là et les jours qui ont suivi, c’est comme si mon esprit avait cessé de fonctionner. Je n’étais plus que désespoir, je ne cessais de pleurer encore et toujours mon amour perdu, j’errais telle une âme en peine entre Padhiver et Eauprofonde. Quand je m’arrêtais, c’était pour me noyer dans l’alcool.
Au bout d’un mois environ, un mois qui m’a semblé être une éternité, je me retrouvai quasiment à court d’argent. Je suivi alors les conseils d’un tavernier qui n’acceptait pas les dettes et qui avait eu assez pitié de moi pour me dire quoi faire afin de ne pas finir égorgé sur le bord d’une route : j’embarquai à bord d’un navire marchand en tant que matelot à Eauprofonde.
C’était l’Imprévisible Irène, un navire plutôt quelconque, qui faisait le triangle entre la Côte des Epées, les îles Moonshae et Athkatla. La vie de marin n’était finalement pas si mal, et mes camarades me redonnèrent petit à petit goût à la vie. Je restai un peu plus d’un an sur ce navire, jusqu’à ce que l’envie d’aventures à terre ne me rattrape. Mais je ne voulais pas retourner sur la Côte des Epées. Durant l’un de nos voyages, j’avais entendu parler d’un autre continent, au-delà de la Mer Inviolée, et j’avais décidé que ce serait ma prochaine destination. Deux semaines plus tard, je partais d’Eauprofonde pour commencer ma nouvelle vie. Direction Port-Embria. | |
| | | Eleldor
Nombre de messages : 20 Localisation : France Date d'inscription : 14/04/2010
| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Ven 4 Juin - 14:38 | |
| Voilà, j'en ai terminé pour la vie d'Alister jusqu'à son arrivée à Port Embria, mais si vous le souhaitez, je peux raconter tout ce qui lui est arrivé pour qu'il devienne prêtre de Kelemvor ... ? | |
| | | Drevor
Nombre de messages : 57 Localisation : France Date d'inscription : 09/04/2010
| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Ven 4 Juin - 15:39 | |
| Je vote pour! *s'est prit de passion pour ce roman*
Vais finir par apprécié de foutu croquemort! *se pince* Pas de simpathie pour l'ennemi jeune homme.
Néanmoins. . . . la suite la suite! | |
| | | Max
Nombre de messages : 401 Age : 37 Localisation : Vichy Date d'inscription : 22/12/2009
| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Ven 4 Juin - 16:47 | |
| On va déjà lire le BG et on te dira s'il est nécessaire d'apporter quelques précisions ou non ^^ Par contre, étant donné qu'on valide le personnage dans sa globalité (race, alignement etc...) il est bien entendu nécessaire d'expliquer le choix des classes et si besoin des divinités Sauf pour les BG évolutif bien sûr. | |
| | | Eleldor
Nombre de messages : 20 Localisation : France Date d'inscription : 14/04/2010
| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Ven 4 Juin - 18:02 | |
| D'accord dans ce cas je ferai mieux de poster comment Alister est devenu un prêtre de Kelemvor.
Et merci à Drevor et à ceux qui m'ont envoyé des MPs pour complimenter mon BG. Je ne m'y attendais pas du tout. ^^ | |
| | | Eleldor
Nombre de messages : 20 Localisation : France Date d'inscription : 14/04/2010
| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Ven 4 Juin - 21:43 | |
| Nouvelle vie. Nouvelle mort. Port-EmbriaJour 1 : débarquement à Port-Embria.Pour la première fois depuis je ne sais combien de jours, nous voyons la terre. Au loin, derrière ce voile de brume, m'attend la cité de Port-Embria. Une cité cosmopolite, où je trouverai certainement de nombreuses occasions de me faire de l'argent, et ainsi construire petit à petit ma nouvelle vie. Nous allons bientôt débarquer, je veux voir ça. Je reprendrai l'écriture de mon journal ce soir, après avoir parcouru Port-Embria de fond en combles.
Quelle désillusion ! Si j'avais su, je serais plutôt parti pour Maztica ou Kara-Tur ! Port-Embria est en ruines, la guerre avec les elfes de la région couve d'après ce que j'ai compris, et je n'ai croisé pratiquement personne d'intéressant : les quelques habitants qui sont ici ont autre chose à faire que d'accueillir un étranger. Ce n'est pas grave. Je trouverai bien quelque chose pour me rendre utile, et ça m'ouvrira peut être des portes vers un poste rémunéré régulièrement. J'aimerais me trouver un petit coin tranquille avant de repartir sur les routes. Je suis à la pension de Madame Deville. Un endroit coquet, où l'on peut passer la nuit gratuitement. Une aubaine pour un sans-le-sou comme moi, mais je compte bien payer ma dette un de ces jours, ce n'est pas dans mes habitudes de profiter des autres.
Jour 2.
Aucun changement particulier aujourd'hui. J'ai croisé des miliciens qui ont bien voulu me parler de la région. Il semblerait que la tension ait monté d'un cran entre les elfes du coin et Port-Embria. Je veux bien être utile, mais je n'ai pas envie de servir de chair à canon dans un conflit dont je ne connais même pas les origines. Après ça, j'ai visité un peu les alentours. J'ai aussi entendu parler d'une très grande cité, plus au sud, qui respirerait le calme et la sérénité, et qui bénéficierait d'un climat moins rude. Si je ne trouve rien d'intéressant à faire ici d'ici demain, je m'y rendrai.
Jour 4.
Je suis à Port-Embria, à la pension de Madame Deville. Hier, j'ai échappé de justesse à la mort, et je récupère de mes blessures. Par tous les Dieux, Gina, Deirdre, Jorik et Stefan, si vous me voyiez, vous rigoleriez bien de moi. Comment en suis-je arriver là ? Voilà comment. Port Embria étant loin d'être reconstruite à l'heure où j'écris ces mots, j'ai décidé d'aller faire un tour dans les environs. Je suis tombé sur une caverne, proche des portes de la ville, qui paraissait vide de prime abord. J'ai décidé d'aller y jeter un coup d'œil, réflexe de mercenaire ou curiosité mal placée, ou les deux. Mauvaise idée.
Après une petite descente, je me suis retrouvé dans une salle déjà occupée par deux gobelins. Après un rapide combat, je me suis faufilé dans les salles suivantes sans rencontrer âme qui vive. Je ne sais pas comment j'ai pu me faire repérer, quoi qu'il en soit, au détour d'un boyau, je suis tombé sur un de leurs chefs, monté sur une énorme araignée qui prenait tout le passage. Il a envoyé ses sous-fifres sur moi pour "donner ma carcasse au nécromant". J'ai réussi à me débarrasser des cinq ou six gobelins qui m'assaillaient de toutes parts, mais le chef a utilisé des flèches empoisonnées et je me suis effondré.
Tymora soit louée, il a cru que j'étais mort et m'a laissé sur place. Je ne sais pas pourquoi, tous ses laquais l'ont suivi quand il est parti chercher le nécromant. Les Dieux y sont peut être pour quelque chose. Quoi qu'il en soit, j'ai réussi à puiser dans mes dernières forces pour me relever. Sur le retour, Tymora soit louée une nouvelle fois, j'ai croisé le chemin d'une aventurière qui m'a sauvé la vie.
Alors que les gobelins nous talonnaient, que des ombres surnaturelles fondaient sur nous, elle a quand même réussi à me sortir de cet enfer. Ces ombres ... Je les revois encore dans mes cauchemars. C'était terrifiant, j'en frissonne encore en y repensant. Après ça, je me souviens de la fraîcheur de la neige sur mon visage brûlant, du vent glacial dans mon dos alors que cette inconnue me portait jusqu'en ville où je reçus des soins au temple de Kelemvor. Kelemvor, Seigneur de la Mort, vous avez décidé de me laisser une seconde chance, je ne sais comment vous remercier autrement qu'en me mettant à votre service.
Dès que j'irai mieux, j'en parlerai au Heut Prêtre de Port Embria. J'ai encore mal au niveau du torse, là où j'ai reçu plusieurs flèches, et au crâne aussi, mais les blessures physiques devraient disparaître rapidement, encore une fois grâce soit rendue à Kelemvor. Mais les blessures de mon âme sont bien plus douloureuses. A chaque fois que je ferme les yeux, je vois ces ombres, comme si elles revenaient me chercher, et j'entends un rire dément dans ma tête. Il faut que je me remette rapidement, l'inaction va me rendre fou. Et il faut que je la retrouve, cette inconnue qui a risqué sa vie pour me sortir de l'enfer. J'ai une dette inestimable envers elle. [HRP]Par la suite, je ne posterai que les passages concernant mon apprentissage au sein du Temple.[/HRP] | |
| | | Eleldor
Nombre de messages : 20 Localisation : France Date d'inscription : 14/04/2010
| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Ven 4 Juin - 22:51 | |
| Foi et Servitude. A gauche Kaede. A droite le Haut Prêtre Éric.Jour 6 :Je vais mieux. Je me suis rétabli plus vite que je ne le pensais. A mon réveil, je suis allé parler à Éric, le prêtre de Kelemvor qui m'a prodigué des soins. Il m'a donné le nom de la femme qui m'a sauvé la vie : Kaede. Kaede ... Ce nom restera gravé dans ma mémoire. J'ai aussi décidé de me mettre au service de Kelemvor. Avoir frôlé la mort m'a ouvert les yeux sur mon inutilité et l'illusion dans laquelle baignait ma vie. Éric m'a demandé de faire une introspection, de chercher ce qui a fait de moi ce que je suis. J'ai relu les premières pages de mon journal, et je me rends compte des erreurs que j'ai pu faire, et de ma vision étriquée du monde. J'ai encore beaucoup de chemin à parcourir, mais aujourd'hui ma foi me guide, je sais où je vais et je suis déterminé à réussir.Jour 8 :Je passe mon temps en méditation au sein du Temple. C'est un exercice que je n'avais jamais pratiqué auparavant, et je me rends compte de ses bienfaits. On devrait apprendre la méditation et son utilité à tout le monde, cela résoudrait bien des conflits. J'ai beaucoup pensé à ma vie passée, à mes parents et à leur mort notamment. J'aurais dû rester à la Porte de Baldur, après l'incendie. Au moins pour prendre le temps d'honorer correctement leur mort.Jour 11 :Le Haut Prêtre Éric a fait de moi un disciple de Kelemvor, hier. C'est un immense honneur pour moi. Aujourd'hui je suis convaincu que mon destin est lié au Temple, et aux habitants de Port-Embria. J'ai même eu le droit à une armure faite sur mesure, forgée par un vieil artisan bien étrange. Il était vêtu d'une bure grisâtre et semblait très âgé. Il a pris mes mesures, puis est revenu dans le courant de la journée avec cette superbe armure d'écailles frappée du symbole de Kelemvor sur la poitrine. J'ai promis de tout faire pour en être digne. C'était vraiment un vieil homme très étrange, il semblait en savoir beaucoup, sur moi comme sur le Haut Prêtre, et sur mon destin aussi. Il a disparu dans un éclair de lumière. Le Haut Prêtre m'a aussi confié son livre de méditations, celui qui l'a guidé toutes ces années sur la voix de la Sagesse. Encore un grand honneur qui m'a été fait.Jour 17 :Je passe mes journées à lire et relire le livre que le Haut Prêtre Éric m'a confié. J'apprends énormément, mais il y a certains passages qui sont encore obscurs pour mon esprit trop rempli d'idée préconçues. Heureusement, je suis entouré d'acolytes très ouverts qui m'aident à comprendre le dogme. J'apprends aussi les rituels sacrés et les prières que nous devons adresser au Seigneur des Morts tous les jours, à l'heure où le soleil se couche.Jour 18 :J'ai parlé au Père Aduil, l'archiviste du Temple, à propos du paradoxe entre le recul préconisé par Kelemvor sur les événements de la vie, et sa volonté de faire en sorte que la mort soit la plus paisible possible pour tout un chacun. Selon lui, tout ce que nous pouvons faire, c'est aider les gens du peuple au quotidien, faire en sorte qu'il soit le plus agréable possible pour qu'ils puissent méditer sereinement sur leur mort à venir. Pour lui, il ne sert à rien de s'impliquer dans la politique, car l'Histoire aurait montré que l'Homme ne comprend pas ses erreurs, et que par conséquent, il y aura toujours des guerres qui faucheront des âmes trop tôt dans leur vie. Il faut que je médite sur ses paroles. Jusqu'à présent, je pensais que même un grain de sable pouvait changer les choses, mais je n'en suis plus sûr maintenant.Jour 22 :Tous les jours, j'étudie le dogme, j'apprends par cœur les préceptes que le Haut Prêtre nous enseigne avec patience, je prie et je médite. J'essaie aussi de temps en temps de capter l'énergie divine de Kelemvor, mais en vain. Je sais que je ne ferai jamais un puissant Guide des Morts, comme le Haut Prêtre Éric, mais cela n'a pas d'importance pour moi. Pour pallier à ce problème, je lis beaucoup de livres sur les morts-vivants et autres créatures maléfiques que j'aurais à combattre une fois devenu un Guide des Morts. Mon aptitude au combat au corps à corps compensera peut-être mes piètres capacités à utiliser le Pouvoir.Jour 24 :J'ai passé l'Épreuve. C'est fait, je suis Alister Hawk, Guide des Morts. Ce fut une expérience très étrange. Tous les adeptes avaient été réunis dans le Temple pour la cérémonie. C'est le Haut Prêtre Éric qui l'a dirigée. Je me suis présenté nu devant l'autel, c'est nécessaire, car il s'agit d'une renaissance. Allongé devant l'autel, j'entendais les prières du Haut Prêtre se mêler au chant des adeptes quand mon esprit a commencé à divaguer. Je l'ai senti se détacher de mon corps. C'est une impression tellement étrange que je n'arrive pas à la décrire avec des mots. Je me suis senti attiré vers un monde qui m'était inconnu. Ce n'est que quand le Haut Prêtre m'a réveillé que j'ai compris que ce que j'avais vu défiler en dessous de moi à ce moment là, c'était le Royaume des Morts. J'étais dans la demeure de Kelemvor, et je me voyais attiré vers ce mur immense, fait d'âmes, le Mur des Infidèles. C'est à ce moment là que j'entendis de nouveau la voix du Haut Prêtre et le chant des adeptes du temple. Leurs prières m'ont littéralement englobé, et m'ont protégé d'une mort certaine. C'est à cet instant que j'ai compris qu'auparavant, je craignais la mort parce que je ne savais pas ce que c'était, ou je m'en faisais une idée horrifiante. Maintenant, je sais que ce n'est que le passage vers une autre existence, et que je n'ai pas à la craindre.Ensuite, une autre voix m'a parlé. Ce n'était pas celle du Haut Prêtre ou d'un adepte. C'était celle de Kelemvor, j'en suis certain. Il m'a dit : "Va et sers moi". Et mon âme est retournée dans mon corps à une vitesse vertigineuse. A tel point que j'ai eu du mal à savoir où je me trouvais quand j'ai réouvert les yeux. Kelemvor a accepté que je devienne son serviteur. Il m'a accordé une infime partie de son pouvoir afin que je le serve ici bas. Je n'ai jamais été aussi serein, aussi confiant, aussi déterminé. Je sais maintenant que je suis là où je devais être depuis le début. Une chose à laquelle je ne m'attendais pas en devenant un Guide des Morts, mais qui est pourtant logique : les adeptes me regardent comme un de leurs supérieurs maintenant. C'est une sensation étrange que de voir quelqu'un s'agenouiller devant vous et qui attend que vous le bénissiez. J'espère être digne du respect qu'ils me donnent, ce sont mes frères maintenant, ma nouvelle famille. [HRP]Voilà, j'ai terminé. J'attends vos réactions. [/HRP] | |
| | | Drevor
Nombre de messages : 57 Localisation : France Date d'inscription : 09/04/2010
| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Sam 5 Juin - 0:40 | |
| good, un adversaire intéressant se profil, je me ferais une joie de te happer dans ma valse d'ombre et de sang petit prêtre! | |
| | | fonia
Nombre de messages : 42 Age : 33 Localisation : france Date d'inscription : 18/02/2010
| Sujet: Re: [en cours] BG Alister Hawk. [Guerrier/Prêtre] Sam 5 Juin - 17:36 | |
| Moi j'ai pas tout lu (sinon ya plus de suspense) mais j'aime beaucoup ton style d'écriture On verra bien en rp même si la dernière fois a été courte mais intéressante.
et puis ne t'inquiete pas il n'y a pas que des méchants ^^ | |
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