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| [-Journal-] L'atelier | |
| | Auteur | Message |
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Nemrod
Nombre de messages : 169 Localisation : Nancy Date d'inscription : 08/09/2009
| Sujet: [-Journal-] L'atelier Mar 5 Jan - 19:12 | |
| Cela faisait des heures maintenant qu'il la contemplait, passant doucement sa main dans ses cheveux dans un geste tendre. . . il se sentait bien, il ne s'était plus senti aussi bien depuis longtemps. . . lui glissant à l'oreille quelques mots en céleste, dans une promesse d'amour éternelle, le chantre de l'aube se leva, et finit de s'habiller, passa sa veste blanche et sorti non sans avoir laissé un mot.
Ajustant son col, il rajusta sa sacoche de cuir sur son épaule et dévala les escaliers, saluant madame Deville d'un sourire bienveillant et sorti d'un pas rapide. Une fois dehors, il prit une blague a tabac et se saisit d'une cigarette qu'il alluma et se dirigea vers le port, approchant d'un petit entrepôt qu'il louait... son coeur battait a tout rompre... sentant le stress l'envahir.
12 ans, 12 ans qu'il n'avait pas touché un pinceau... pas mélangé un seul pigment... il ouvrit la porte et s'engouffra dans la petite bâtisse- " Allez Aleksandre, courage, faut que tu te bouges un peu, tu lui a promis, pourquoi est-ce que cela te met dans cet état ? Pourquoi t'es-tu encombré de toutes ces toiles qui te rappelle ton passé ? Pourquoi ne te débarasses-tu pas de tout cela ? Tu ne les reverras plus, tu pourrais les vendre, y mettre le feu, les jeter a l'eau.. "
- " Ces tableaux font partie de moi, je ne peux m'en débarasser, ce serait se débarasser d'une partie de ce que je suis. " Il s'avança au milieu de la pièce pour ouvrir les volets et entreprit d'enlever le drap qui entourait chacune des toiles, dévoilant des scènes bucoliques, des champs, des scènes marines, des batailles, des toiles plus sombres, des hordes de morts vivants, des chevaliers noirs, des lieux dévastés, hantés, des atrocités, il s'arrêta devant une toile particulière représentant un enfant, qui ressemblait a Aleksandre, qui semble enfermé dans un sablier, le sable coulant sur lui et ce dernier essayant de briser la vitre qui le retenait prisonnier. L'ex paladin retourna la toile dans un mouvement un peu vif et brutale et passa a autre... tournant sur lui même, regardant chacune des toiles, faisant défiler sa vie devant ses yeux et finit par prendre une toile vierge... prépara ses mélanges et s'assit face au tableau qui n'attendait plus que la peinture. " Il y a toujours une nouvelle aube... " * approche son pinceau de la toile * ... | |
| | | Nemrod
Nombre de messages : 169 Localisation : Nancy Date d'inscription : 08/09/2009
| Sujet: Re: [-Journal-] L'atelier Dim 10 Jan - 8:09 | |
| "salope, Salope, salope, SALOPE !!!!!!!" Ce language si peu familier d'Aleksandre sortait bien de son atelier, on entendait des coups brusques certainement donné contre le mur du fond de l'entrepôt... et il ponctua chacune de ses insultes par un nouveau coups de pinceau contre la toile, déchargeant la colère qu'il le saisissait. C'est un panaché de couleur, une explosion de rage, de colère, de tristesse qui s'étendait a présent sur la toile.
Comment avait-elle put lui faire cela ? Elle qui prétendait l'aimer, il s'était pavané avec les plus belle corne de Gwondaleya ... sans même s'en rendre compte. Qu'espérait-elle enseigner a ses enfants, avec un comportement pareil, allait-elle faire de leurs fille une marie couche toi là ? * reprenant plus lentement ses pinceaux et ses pigments, il s'assit face a sa toile et entreprit de commencer a peindre tout en réfléchissant * Damian. . . Pourquoi mon passé me rattrape-t-il ainsi ? Le destin a-t-il encore beaucoups de tour a me jouer, ainsi ? C'est quand même ironique, 12 ans que je fuis mon passé, mon île, le pays qui m'a vu naître et grandir... et voilà que l'homme qui a servit d'objet a cette catin se trouve devant moi et se trouve être un bon ami. ..
Je ne peux lui en vouloir, il ne savait pas, et il a eu l'honnêteté de me raconter tout cela." Par contre toi ! Tu ne payes rien pour attendre, Melyne de Noirbois, je te maudis, Par la toute puissance d'Hoar et de Beshaba, je fais le voeux que plus jamais tu ne trouves de satisfaction, que les pires des maladies te frappent et que plus jamais aucun homme ne tombe entre tes griffes, que ton coeur plus jamais ne connaissent l'amour et qu'il se dessèche, oubliez de tous ! Que tu retournes a la fange qui t'a vu naître et que tu y pourrisse ! "* L'ancien paladin, poussa un hurlement de rage, finissant de décharger sa colère contre sa toile, plaçant tâche de couleur après tâche de couleur au rythme d'une mélodie silencieuse qui se jouait a l'intérieur de lui. Ne paraissant plus en publique pendant quelques heures absorbé qu'il était par sa nouvelle toile. * Nouvelle toile d'Aleksandre [image temporaire] | |
| | | Nemrod
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| Sujet: Re: [-Journal-] L'atelier Mar 19 Jan - 16:59 | |
| La nuit avait été magique, tout simplement merveilleuse, J'entrevoyais nos deux corps recouvert d'un voile de tendresse et d'amour... Je garderai en mémoire tout ces moments, ceux ou tu t'endors entre mes bras, ou je suis le gardien privilégié de tes rêves, la sentinelle vigilante de ton coeur. . .
Mais mon coeur ne peut s'empêcher de se languir d'inquiétude pour toi ... Tu es si forte et fragile a la fois... Ces images qui te hantent, il n'y a que toi qui puisse les chasser, les exorciser... Je ne peux que me contenter d'être là. C'est frustrant...
* les couleurs s'étalaient sur la toile, son pinceau décrivait de nombreuses arabesques, il semblait mue d'une vie propre et après quelques heures une nouvelle toile était finie.* | |
| | | Nemrod
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| Sujet: Re: [-Journal-] L'atelier Jeu 28 Jan - 15:14 | |
| - Le journal d'Aleksandre a écrit:
« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant. » Cette maxime que nous retrouvons régulièrement à la fin des contes de fées, marque souvent une fin heureuse. Il est des histoires que ne finissent pour ainsi dire jamais de cette façon.
L’histoire que j’aimerai vous conter aujourd’hui, est celle d’un homme aux multiples vertus, mais au très nombreux défaut. Tout le monde le pensait surhomme, mais lui savait parfaitement qu’elle était la vérité qu’il tentait de cacher aux yeux de tous.
Arrogance, mensonge, masque, duperie, scène, théâtre, acte, et rideau, tant de mots pour décrire une personnalité si complexe et pourtant si simple . . . n’est-ce pas ironique, pour un paladin du seigneur du matin ?
Cet homme était quelqu’un pour qui le mensonge, le déguisement, la duperie, était choses communes, Des facettes qu’ils arboraient en toute circonstance, Un masque de bienveillance, un sourire tendre, paternel, fraternel, il était l’icône, celui a qui tous voulait ressembler, celui avec lequel toute les femmes voulait aller.
Il savait que pour mener à bien sa mission, pour être celui que tout le monde voyait en lui, il devait se surpasser, devenir plus fort, chaque jour. Mais tout changea, l’amour disait-il est une arme, a double tranchant, il est la force mais aussi la faiblesse de celui qui l’arbore comme un manteau. Et les mots d’une femme le blessa de manière plus cruelle que toute les blessures qu’il avait reçut tout au long de sa courte vie, lorsqu’elle prononça ces simples phrases .
« Je ne crois pas que cela pourra être comme avant. » Premier coup de dague en plein cœur. « Si nous restions amis ? » Deuxième coup porté. . . « Quelque chose s’est brisés, Aleksandre. » troisième coups. . .
Le corps du paladin, du preux chevalier, de celui qui avait juré de protéger la citée de la pluie éternelle reposait a présent aux pieds de l’autel sur lequel son cœur avait été crucifié, a l’autel des amours brisés, a l’autel de la paix. . . Il n’était pas très difficile, d’imaginer la rancœur que pouvait porter l’homme en son sein, depuis la fin de la guerre, il était conscient du prix que tous avaient payé, mais il était d’autant plus conscient du prix qu’il dut payer pour la paix et la tranquillité de ce royaume.
Gwondaleya. . . la ville protégé par Torm, la ville aux pluies éternelles. . .nom poétique n’est-ce pas ? C’était le surnom qu’il avait donné a celle-ci.
Savez vous ce qu’il y a de bien dans la pluie ? C’est qu’elle nettoie tout. .. Elle fait table rase, elle permet de laver les rancunes, de purger les erreurs, de recommencer a nouveau, lorsque le soleil pointe derrière les nuages.
Il y a toujours une nouvelle aube, c’est ce qu’il disait, son rêve était grand, son rêve était beau, son rêve était surtout qu’un rêve. . . il n’avait jamais réalisé a quel point les gens sont incapable de changer, Il se faisait des illusions, il pensait que le changement était l’avenir et que la société ne pourrait qu’évoluer dans un sens ou dans l’autre, mais il s’est rapidement rendu compte qu’a l’instar du seigneur de l’aube, qui se lève chaque matin, les gens était enfermé dans un cycle, qu’ils étaient incapable de changer, peut être car il n’en avait pas la volonté ? Il ne savait pas, il voulait vivre, voir grandir ses enfants, mourir aux cotés de son épouse, mais il en fut autrement. . .
Mais il ne pouvait se résoudre a penser cela, il se disait que c’était simplement la tristesse, et la peine qui le rongeait, qu’il ne devait se laisser abbattre, il y avait des gens qui comptait sur lui, il avait fait une promesse, encore une qu’il ne tiendrait pas ? Il ne pouvait s’y résoudre, il avait trop manqué a sa parole, il était instable, fougueux, un chien fou, un homme qui voulait changer le monde qui l’entourait, qui protégeait les gens car ils souhaitaient leurs donner une nouvelle chance de bâtir le monde qu’ils méritaient.
Mais visiblement le sort s’acharnait sur lui, Il était passé chercher un livre et l’avait croisé. . . Celle qui a toujours fait battre son cœur, mais elle ne voulait pas comprendre ou peut être ne le pouvait-elle pas ?
« Que devrais-je dire aux enfants à propos de ton absence ?
La vérité est une vertu, pourquoi ne pas simplement leurs dire que je suis partie afin a la recherche d’une chose que j’ai perdue ? »
Et finalement, il s’en est retourné, il espérait, qu’elle ait une réaction, rien qu’une, rien qu’un mot, même pas essayer de le retenir mais au moins lui souhaiter la bonne journée, et rien. . . que le silence qui se refermait peu a peu et comme toujours sur Aleksandre.
C’est le cœur endeuillé qu’il partait de nouveau vers son campement, il aurait put passer la nuit, accepter des soins, voir ses enfants le lendemain au petit déjeuner. . . mais il aurait été incapable de leurs dire « Au revoir. » Une fois de plus.
Un soupir, une porte qui se referme, une femme qui s’éloigne sans un mot, sans un regard, ne serais-ce sans une pensée, rien. Etait-ce là, le reflet de la vie qu’il a toujours vécu ? Cette illusion ? Il paraît que la douleur n’est qu’illusion, dans son cas, elle est bien réelle.
« Reverrais-je un jour, cette cité aux murs d’albâtre. . . » c’est la question qu’il se posait, qu’allait-il bien pouvoir faire a présent, vers qui pourrait-il se retourner a présent, peut être devrait-il changer de nom, de métier, oublier son passé, recommencer tout, a zéro. . . vivre pleinement en pensant a lui ? Albion. . . c’est un beau prénom. Aleksandre afficha un demi sourire, en repassant la main sur la page du journal qu'il relisait... entre deux coups de pinceaux.
Il ne reconnaissait pas l'homme qui avait écrit ces lignes, à présent, il était heureux, simplement heureux.
Il arracha la page de texte et la roula en boule l'envoyant dans l'âtre " Je ne suis plus le même homme, je suis Aleksandre de Noirbois, Peintre, Barde, Ancien chevalier de l'aurore, père de famille, amant, meilleur ami et futur époux. "Il balança le reste du journal contenant les lignes de chagrin qu'il avait posé dans celui ci et ouvrit son nouveau carnet, il suspendit sa plume un instant se perdant dans la contemplation des nombreux portraits d'Alanny qu'il avait croquer rapidement ...puis reprit son geste et écrivit les premiers mots qui furent: A tout mes descendants, c'est dans l'espoir qu'un jour vous puissiez lire ces quelques humbles pages, que je vais déposer ici les mémoires de qui fût réellement, Aleksandre de Noirbois, qu'elle vie il mena et quel homme il a été.Nouvelle toile d'Aleksandre: Le couple. [Copyright: Yoshitaka Amano: http://www.amanosworld.com/] | |
| | | Nemrod
Nombre de messages : 169 Localisation : Nancy Date d'inscription : 08/09/2009
| Sujet: Re: [-Journal-] L'atelier Mar 9 Fév - 19:16 | |
| Aleksandre se prélassait au coin du feu dans l'un des grands fauteuils de la pension de Madame Deville, son écritoire sur les genoux, une feuille de parchemin, de l'encre et sa plume en main rédigeant ces quelques lignes. - Citation :
Ma soeur,
j'espère que tu me pardonnera d'avoir été si long a t'écrire une nouvelle lettre, et a te donner des nouvelles, Mon temps est très occupé par toute les choses que j'ai a faire pour mon temple. Je suis fébrile a l'idée de t'écrire cette missive et ne sait par quoi commencer.
Tout d'abord, j'espère que tu portes au mieux et que tout vas bien pour Toi, Poc et Eliana.
J'ai tellement de chose a te raconter et si peu d'encre... si je le pouvais je t'enverrai un manuscrit de tout ce qu'il se passe en ces terres.
La première des choses, il y a de cela quelques semaines, j'ai eu l'immense joie de voir débarquer Kern a Port Embria, Tout va très bien pour lui, Qu'est-ce qu'il a grandit... je ne peux m'empêcher de repenser a lui lorsqu'il était tout petit à courir partout.
C'est devenu un fringuant jeune homme et sera surement un très grand paladin, je suis très fier de lui.
Sans transition aucune:
Il y a peu, le temple du seigneur de l'aube a été détruit par une explosion souterraine... suite à une expédition mené par le sergent de la milice de ces terres... Heureusement, aucune victime n'est a déploré... je t'avoue que cela m'a mit dans une colère noire... j'étais hors de moi, tu aurai été fier, j'ai réussi a parfaitement me contrôler. Il serait temps a l'aube de ma quarantième année.
Tout les fidèles du temple et moi même nous sommes mis a la reconstruction de celui ci et nous avons même un coups de main des fidèles de Tempus.
Mais trêve de bavardage, je m'égare et n'en vient pas au fait, J'ai le grand plaisir de t'annoncer que j'ai retrouvé l'amour. . . En la personne d'une jeune femme du nom d'Alanny Darinson. Oui tu as bien lu. Après cette longue nuit et ces années ou tu m'as vu déprimé et sans joie, je suis a présent de nouveau sur pied, et je tenais a te l'écrire. . .
Je vais bientôt me marier et . .. Je vais être à nouveau papa. . . Et si il n'y avait pas deux mois de voyage jusqu'a Padhiver, je serais venu te l'annoncer moi même.
J'entends Alanny rentrer, je vais devoir cesser la mon récit, j'attend de tes nouvelles, je t'embrasse très fort, ma soeur. . . Et que la prochaine Aube te soit favorable.
Aleksandre Il replia le parchemin après l'avoir poudré de façon a absorbé l'encre, versa un peu de sire et aposa le sceau des De Noirbois.
Un sourire béat aux lèvres, voyant sa compagne s'avancer vers lui pour lui voler un baiser. Il discuta longuement avec elle, au coin des flammes, la main posé sur son ventre, il ne pouvait s'empêcher de laisser ses pensées vaguabonder, il allait être de nouveau père... SAurait-il mieux s'en sortir que la précédente fois ? | |
| | | Nemrod
Nombre de messages : 169 Localisation : Nancy Date d'inscription : 08/09/2009
| Sujet: Re: [-Journal-] L'atelier Mer 10 Mar - 22:37 | |
| La nuit avait été longue, Aleksandre n'avait pas trouvé le sommeil sur sa couche elfique, il repensait a tout ce qu'il avait vécu, a Alanny, a Gabriel et Ophélie... contemplant les deux portraits qui étaient à présent fixé au mur... Comment expliquer ce qu'il ressentait, il était tout simplement comblé, il avait épousé la femme qu'il aimait, une vie allait naître... et il avait des nouvelles de ses enfants, sans compter ses deux amis qui avait fait un si long voyage pour le retrouver et lui remettre ses deux missives. Cette douleur sourde qui avait battu dans sa poitrine... lui rappelait a quel point il était éphémère, mais venait surtout renforcé sa foi dans une nouvelle aube, oui, il y avait toujours une nouvelle et chaque jour apportait son lot de bonne et de mauvaise nouvelle, aujourd'hui avait été une bonne journée. Il passait a présent la main sur le visage de la jeune femme représenté, et celui du jeune homme comme... cherchant a capter la réalité des tableaux... puis finit par ouvrir un de ses carnets pour comparer sa propre peinture... voir a quel point il s'était trompé.Peinture d'Aleksandre: | |
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