*La plume de Sybilla glisse sur le parchemin*
La lune accroche-coeur se mire dans les eaux
De ce grand lac lointain qui caresse tes songes.
Tel le silence épris du vent dans les roseaux,
Cette femme mystère où ton désir se plonge.
Sur les flancs des coteaux perlés de taches d'or,
Des fleurs genêt soleil, en ruisseau de lumière,
Abritent le brasier d'un fantasme qui mord
Quand tes yeux intérieurs fusionnent mes prières,
Puis glanent d'un regard la beauté en massif,
Des gerbes de couleurs comme grains de poèmes,
Que tu sèmes vers l'est en ces rêves captifs
Du plus secret des mots, du plus fou des dilemmes.
Et si ose le temps, dans les nues s'écrit,
Un message laissé par une tourterelle
Aveu d'une voyageuse venue chercher abri
Dans le chaud de tes mains pour une vie nouvelle.
Car je sais désormais comment vaincre l'hiver,
Quand un pont de tendresse agrippe les deux rives
D'une source d'espoir qui serpente et se perd
Pour nourrir nos destins et nos coeurs qui s'écrivent.
S.K